23-11-2024 03:48 PM Jerusalem Timing

Ouverture du procès de l’ancien ministre de l’Intérieur égyptien

Ouverture du procès de l’ancien ministre de l’Intérieur égyptien

Habib el-Adli, évincé du gouvernement fin janvier, avait été arrêté le 17 février, une semaine après la chute de Moubarak sous la pression de la rue.

Le procès pour malversations financières de l'ancien ministre de l'Intérieur égyptien Habib el-Adli, le premier d'un haut responsable du régime de l'ex-président Hosni Moubarak, s'est ouvert brièvement samedi devant un tribunal du Caire.


Habib el-Adli, évincé du gouvernement fin janvier, avait été arrêté le 17 février, une semaine après la chute de Moubarak sous la pression de la rue.

L'ancien ministre de l'Intérieur est honni par une grande partie de la population égyptienne et son départ avait été réclamé avec insistance par les manifestants dès le début de la révolte contre le régime le 25 janvier.

La police qu'il commandait à l'époque est accusée d'être responsable de la répression meurtrière qui a marqué le début de la révolte ayant fait au moins 384 morts et plus de 6.000 blessés selon le ministère de la Santé.

El-Adli, en vêtement de prisonnier blanc, a plaidé non coupable des accusations de blanchiment d'argent et de détournement de fonds publics retenues contre lui. "Cela n'a pas eu lieu", a-t-il déclaré à deux reprises d'un ton calme.

Le procès a été ajourné au 2 avril après de vifs échanges entre des représentants de la société civile présents dans le tribunal et la défense, qui a demandé plus de temps pour préparer ses arguments.

A l'extérieur du tribunal, des dizaines de personnes ont scandé des slogans comme "le peuple demande l'exécution du meurtrier" et brandi des banderoles montrant l'ancien ministre avec une corde au cou.
 

Plusieurs autres ministres de Moubarak et hommes d'affaires proches de l'ancien pouvoir ont également été arrêtés, interdits de quitter le territoire ou ont vu leurs avoirs gelés au cours des derniers jours.
 
La lutte contre la corruption est l'une des principales exigences des opposants qui ont poussé M. Moubarak au départ. L'ancien président et sa proche famille font eux-mêmes l'objet d'un gel de leurs avoirs.