25-11-2024 05:50 PM Jerusalem Timing

Fils contre père Qardaoui : c’est une révolution au Bahreïn !

Fils contre père Qardaoui : c’est une révolution au Bahreïn !

Cheikh Qaradaoui avait taxé la révolution bahreïnie de "mouvement à base confessionnelle, financé par l’étranger".

Cheikh Qardaoui et son fils Abdel RahmaneLe poète égyptien Abdel Rahmane Youssef Qardaoui, fils du mufti qatari d’origine égyptienne  cheikh Youssef Qardaoui, a contrarié les positions de son père sur la revolution du Bahreïn.
« A mon avis, ce qui se passe à Bahreïn est une grande tyrannie, peu importe qu’on l’appelle révolution ou pas. Mais ce qui importe c’est que les Bahreinis ont réclamé en vain des revendications justes depuis des années, et actuellement ils ont choisi d’agir pacifiquement dans la rue », a-t-il écrit dans un article publié dans le journal égyptien «Alyaom AsSabe’ » (le septième jour).

Cheikh Qaradaoui avait quant a lui refusé d’accorder à ce mouvement populaire la qualité de révolution à l’instar de celles des autres pays arabes, le taxant «  de mouvement à base confessionnelle, financé par l’étranger ».

Voici ci-dessous l’article d’Abdel Rahmane publié par le site du quotidien égyptien :

S’agissant des différents sur les évènements à Bahreïn, certains considèrent qu’il s’agit d’une révolution faisant partie du (printemps arabe), alors que d’autres (en allusion à Youssef Qardaoui) exagèrent en déformant les faits en le présentant comme étant un mouvement confessionnel financé par l’étranger et qui a pour but de semer la zizanie.

À mon avis, ce qui se passe à Bahreïn est une grande tyrannie, peu importe qu’on l’appelle révolution ou pas. Mais ce qui importe c’est que les Bahreinis ont réclamé en vain des revendications justes depuis des années, et actuellement ils ont choisi d’agir pacifiquement dans la rue.

Ces revendications justes ont été violement réprimés. Les autorités bahreïnies ont usé de tous les moyens répressifs contre ceux qui prônent l’égalité entre les citoyens.
Les autorités ont sollicité l’aide des pays du Golfe (l’Arabie en particulier) sous prétexte d’activer les accords de défense commune.

Manifestation à BahreinIl est vrai que ceux qui manifestent dans la rue sont des Chiites, mais il faut noter que l’oppression des chiites-qui sont majoritaires-se poursuit d’une façon systématique de la part des autorités depuis des décennies.

Les Bahreinis sont privés de la majorité de leurs droits de citoyenneté. Des milliers de Syriens, Jordaniens et Egyptiens ont été naturalisés dans une tentative de modifier la donne démographique du pays, pour que le taux des Sunnites équivaut avec celui des Chiites.

Le pire dans tout cela, ce sont les arrestations à base confessionnelles, le siège des quartiers et des villages chiites, ainsi que les détentions systématiques et les violations des droits de l’homme dans les prisons.


C’est ce qui se passe réellement à Bahreïn, tout en me rassurant de ces informations des sources dignes de confiance. Ces pratiques sont une honte, surtout la naturalisation des étrangers qui deviennent dans leur majorité les pires recrutés dans les services de sécurité et de renseignements bahreinis.


Il reste une question dont la réponse devrait me parvenir des responsables des services de sécurité égyptienne.
Quelle est la véracité des informations affirmant que la répression des bahreinis se fait à l’aide des officiers du service de sécurité égyptien ?

Et qu’un nombre de ces officiers aurait reçu un congé ouvert après la révolution de Janvier ? Et que ces officiers touchent actuellement des salaires inimaginables de la part des renseignements bahreinis.
 
Enfin, un nombre de bahreinis m’a blâmé pour ne pas avoir encore écrit un poème sur la révolution bahreïnie, comme pour les révolutions en Égypte, Libye, Syrie.

Je promets de le faire, le jour où je verrai les Bahreinis, Sunnites et Chiites, en train de prier ensemble derrière un seul imam à la place de la Perle.