Après avoir tu (et non pas tué) un suspect au passé plus que trouble, la France cherche le coupable qui puisse redorer un peu le blason d’une politique française mise à mal dans cette affaire à remous.
Dans ce qui semble être une mascarade de plus dans le dossier Merah, Abdelkader, le frère aîné de l'auteur des tueries du sud-ouest de la France engagé, il est vrai dans l'islamisme radical, a été inculpé dimanche pour complicité d'assassinats.
Après avoir été présenté à un juge antiterroriste, à 29 ans, il "a été mis en examen pour complicité de crime en lien avec une entreprise terroriste ainsi qu'association de malfaiteurs en vue de la préparation d'acte de terrorisme et vol en réunion", a-t-on indiqué de source judiciaire.
Pourtant depuis le début de son interpellation, Abdelkader Merah clame son innocence à qui veut l'entendre.
Son avocate Maître Anne Sophie Laguens a déclaré que son client "réfute tous les chefs d'accusation portés contre lui", "condamne fermement" les actes de son frère dont "il n'est pas du tout fier" contrairement à ce qui à été dit par une source policière (sous couvert d'anonymat) et espère "ne pas devenir le bouc émissaire" de ses crimes effroyables.
Pour le moment, l'examen du contenu de ses ordinateurs n'a rien révélé de probant, et ni arme ni explosif n'ont été découverts à son domicile, selon la source policière.
Rappelons également que dans ses échanges avec les hommes du Raid (unité d'élite de la police) qui tentaient d'obtenir sa reddition, Mohamed Merah son frère hors de cause, selon des enquêteurs cités par le Journal du Dimanche.
"Il n'a pas arrêté de répéter qu'il n'avait pas confiance en son frère", ont-ils dit.
Pas bien difficile donc d'inculpé Merah le cadet... Il fait figure de complice idéal puisqu'il était déjà connu des services de police comme un "salafiste et fondamentaliste religieux convaincu". Il était "apparu en 2007 comme impliqué" dans une filière d'acheminement de jihadistes en Irak, sans toutefois être inculpé.