Plus de 340.000 colons israéliens habitent en Cisjordanie occupée et plus de 200.000 dans des quartiers de colonisation à l’est de Jérusalem-AlQuds.

Les colons sionistes de Migron ont réitéré lundi leur refus d'évacuer cet avant-poste situé en Cisjordanie occupée, malgré une décision de la Cour suprême israélienne qui leur a demandé de partir d'ici le 1er août prochain.
   "La balle est dans le camp du Premier ministre (Benjamin Netanyahu). Nous pouvons simplement dire que le 1er août, nous serons ici à Migron", a affirmé Itaï Hemo, porte-parole de la plus ancienne et plus vaste implantation sauvage de Cisjordanie occupée, lors d'une conférence de presse.
  
La Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Israël, a rejeté dimanche un accord entre le gouvernement Netanyahu et les habitants de Migron qui avait donné à ces derniers jusqu'à novembre 2015 pour évacuer le site de l'avant-poste. Il était prévu qu'ils transfèrent les habitations construites sur des terres privées palestiniennes sur une colline située à deux kilomètres.
  
Les documents judiciaires indiquent que cette colonie juive construite sans l'autorisation du gouvernement israélien en mai 2001, censée être démantelée depuis dix ans, compte environ 250 habitants en 2009.
 Les juges de la Cour Suprême ont exigé que le démantèlement ait lieu au plus tard le 1er août 2012.
  

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit respecter une décision qui montre que "personne n'est au-dessus de la loi". "Le gouvernement accepte toutes les décisions rendues par la Cour suprême", a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué.
  

"C'est au gouvernement de prendre ses responsabilités et de décider de notre avenir, nous exigeons que justice soit faite", a plaidé de son côté Itaï Harel, fondateur de cette colonie située près de la ville palestinienne de Ramallah, à une quinzaine de kilomètres au nord de Jérusalem.
 Rappelant que "Migron a été construite avec le soutien des autorités", M. Harel a averti que "les habitants ne seront plus complices d'un accord qui vise à détruire l'œuvre de notre vie".
 Selon lui, "la coalition (gouvernementale) actuelle ne survivra pas à la destruction de Migron", où résident une cinquantaine de familles.
  

Plus de 340.000 colons israéliens habitent en Cisjordanie occupée et plus de 200.000 dans des quartiers de colonisation à l'est de Jérusalem-AlQuds occupé et annexée depuis 1967.
 Aux yeux de la communauté internationale, les colonies israéliennes sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement d'Israël.