23-11-2024 10:26 PM Jerusalem Timing

Dimanche sanglant pour les Libyens, Kadhafi ne ménage pas son peuple..

Dimanche sanglant pour les Libyens, Kadhafi ne ménage pas son peuple..

Décidément le général Kadhafi se permet tous les coups pour mater son peuple: rais aériens, tirs d’obus de chars..mais l’oposition ne se laisse pas faire, elle résiste, s’organise aussi bine sur le terain que politiquement!

  
Une énorme explosion a été entendue dimanche dans la ville pétrolière stratégique de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, suivie par des tirs anti-aériens, selon un journaliste de l'AFP sur place.


  
 La cause de l'explosion n'était pas claire, mais deux raids aériens menés contre la ville par les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi ont eu lieu un peu plus tôt, le premier près d'un point de passage contrôlé par l'opposition, le deuxième sur un camp d'insurgés.


  
Le premier raid avait créé dans le sable deux cratères de 2 mètres de diamètre à environ 20 mètres de la route et cinquante mètres du point de contrôle, selon des journalistes de l'AFP sur place et des témoins.

"Il y a eu deux roquettes. Il n'y a pas de blessé, ni de dégât", avait déclaré un des rebelles, Abdal Sharif.
 
 Le second raid avait visé un camp des rebelles, installé dans une ancienne base militaire. Il n'a fait ni dégât, ni victime, selon le correspondant de l'AFP sur place.

Il a visé une  ville pétrolière stratégique de Ras Lanouf, dans l'Est de la Libye, déjà visée un peu plus tôt par un raid, a constaté un journaliste de l'AFP.


  
 Les insurgés ont riposté avec plusieurs dispositifs anti-aériens, a constaté un reporter de l'AFP. Effrayés, les habitants couraient dans la rue.


Par ailleurs, dans la ville de Syrte, quatorze personnes au moins ont été blessées, dont un journaliste français, dans des heurts entre insurgés et partisans du régime à Ben Jawad.
  
Quatorze personnes ont été amenées à l'hôpital, a constaté un journaliste de l'AFP.

   "Les miliciens se cachaient dans leurs maisons et leur ont tendu une embuscade", a indiqué un médecin Yusuf Abdul Salam.
 
  "Il s'agissait de la tribu des Al-Ihsun. Ils nous ont trahis. C'était une très grande trahison. Ils nous ont trahis pour de l'argent", a indiqué Saleh, un autre médecin.
 
  Le journaliste français touché a expliqué à l'AFP avoir reçu une balle dans la jambe, sans être grièvement blessé. Il a précisé qu'il se rendait avec des insurgés à Ben Jawad quand ils ont été attaqués.
 
  "J'étais dans un pick-up avec des révolutionnaires quand ils ont ont tiré", a-t-il expliqué, précisant: "deux balles ont touché ma caméra. Elle a explosé".
 
 
A Tripoli, des tirs nourris d'armes automatiques résonnaient dimanche à l'aube.


  
 
Ils ont été entendus depuis un hôtel situé aux abords du centre historique de la ville, à moins d'un km de la Place verte.
 
 Tripoli, restée sous le contrôle du régime du colonel Kadhafi, a été largement épargnée par les violences depuis une semaine.
 
 Au 19e jour de la révolte contre Mouammar Kadhafi, l'opposition libyenne, maîtresse de l'Est du pays, a essuyé samedi une contre-offensive massive à Zawiyah, près de Tripoli, mais poursuivait sa progression vers l'ouest, et s'organisait sur le plan politique en se déclarant "seule représentante" du pays.
  
   Sur le terrain, le bilan des victimes a continué de s'alourdir samedi. Au moins sept personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans l'offensive gouvernementale à Zawiyah (près de Tripoli), où le nombre de morts pourrait être plus élevé, selon une source médicale.
  
Les forces loyalistes ont commis un "véritable massacre" à Zawiyah, a indiqué par téléphone à l'AFP un médecin d'un hôpital de la ville, contrôlée depuis le 27 février par l'opposition.

   "La situation est catastrophique. Ils ont tué beaucoup de monde. Ils ont tué ma fille", a-t-il ajouté avant d'éclater en sanglots.

   "Les chars sont partout dans la ville et tirent sur les habitations", selon un autre habitant de la ville.
 

  Sur le front est, les insurgés, qui continuent leur progression vers l'ouest, sont arrivés samedi à Ben Jawad (100 km de Syrte, ville natale de Kadhafi), selon des journalistes de l'AFP. Des avions survolaient Ben Jawad et Ras Lanouf.

  
Politiquement, le Conseil national créé par les représentants de l'insurrection a tenu sa première réunion à Benghazi et s'est déclaré "seul représentant de la Libye", a annoncé son président, l'ex-ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil.