Son père crie au complot et jure de lutter toute sa vie contre la France pour que justice lui soit rendue.
Une clé USB accompagnée d'un courrier dans un colis ont été réceptionné par le bureau parisien de la chaîne Qatariote Al Jazeera et remise à la section de police judiciaire chargée de l'enquête qui a authentifié le montage.
Le colis est daté de mercredi dernier selon le cachet postal, jour où a débuté le siège du domicile de Mohamed Merah par les unités du RAID.
Quand a été posté le colis et par qui est une énigme que les enquêteurs vont tenter d'élucider. Les extraits vidéos visionnés par les services montrent les crimes entrecoupées de chants en arabe selon une source journalistique française.
Quatre juges d'instruction ont été désignés pour enquêter sur cette affaire, et notamment tenter d'établir l'identité de l'expéditeur du montage vidéo, inconnu pour le moment et le degré de la soit disant implication du frère aîné de Mohamed Merah, Abdelkader.
Le tueur présumé avait filmé ses meurtres via un camera sanglée sur lui.
Pendant ce temps, le père de Mohamed Merah qui sera inhumé en Algérie crie au complot. Il a d’ores et déjà annoncé qu'il va poursuivre l'État français qu'il accuse d'avoir tué son fils.
"Je vais engager les plus grands avocats et travailler le reste de ma vie pour payer les frais. Je vais porter plainte contre la France pour avoir tué mon fils", a déclaré Mohamed Benalel Merah.
"La France est un grand pays qui avait les moyens d'arrêter mon fils vivant. Ils auraient pu l'assommer avec du gaz et l'arrêter, ils ont préféré le tuer", a-t-il affirmé.
Le père du "tueur au scooter" a divorcé d'avec la mère de Merah lorsque celui-ci avait 5 ans. Il est resté non loin du domicile où ont grandi ses enfants jusqu'en 2008, date à laquelle il est reparti pour l'Algérie. Merah et son père se seraient revus pour la dernière fois en 2010, alors que Mohamed était hospitalisé à l'hôpital Purpan de Toulouse, victime d'un grave accident de scooter.