Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche, Kadhafi décrit à nouveau les jeunes insurgés comme des manipulés par Al-Qaïda "venus d’Irak, d’Afghanistan ou même d’Algérie".
Le général Mouammar Kadhafi s'est dit favorable à l'envoi d'une commission d'enquête "des Nations Unies ou de l'Union africaine" pour évaluer sur place la situation dans son pays, dans une interview publiée dimanche par l'hebdomadaire français Le Journal du Dimanche.
"Nous allons permettre à cette commission d'aller voir sur le terrain, sans aucune entrave", affirme-t-il.
Le colonel décrit à nouveau les jeunes insurgés comme des manipulés qui "ont pris goût à ces pilules hallucinogènes" distribuées par des hommes d'Al-Qaïda "venus d'Irak, d'Afghanistan ou même d'Algérie".
Alors que ses forces ont lancé une offensive sanglante pour reprendre des villes de l'ouest aux mains des insurgés, il assure: "nous, jusqu'à présent, nous n'avons pas pris la décision d'attaquer".
S'adressant aux Occidentaux, et en premier lieu aux Français, le colonel brandit à nouveau les spectres de l'immigration massive et du terrorisme islamique: "Nous vous avons beaucoup aidé ces dernières années. Alors pourquoi, lorsque nous sommes dans un combat contre le terrorisme ici en Libye, on ne vient pas nous aider en retour".
Il évoque une double évolution au cas où l'Europe le laisserait tomber:
"Vous aurez l'immigration, des milliers de gens qui iront envahir l'Europe depuis la Libye. Et il n'y aura plus personne pour les arrêter", dit-il.
"Vous aurez Ben Laden à vos portes (...) Il y aura un djihad islamique en face de vous, en Méditerranée. Ils attaqueront la 6e flotte américaine, il y aura des actes de piraterie ici, à vos portes", menace-t-il.
Plus de 191.000 personnes ont fui à ce jour les violences et environ 10.000 personnes déplacées se dirigent vers la frontière égyptienne, selon l'ONU.