"Nous travaillons avec le gouvernement du Yémen et nos partenaires ailleurs dans la région pour repousser les ingérences iraniennes".
Le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires du Proche-Orient a exprimé mercredi à Sanaa ses craintes face à "l'influence grandissante de l'Iran" et d'Al-Qaïda au Yémen.
"Nous voyons avec préoccupation des informations sur l'influence iranienne grandissante dans certains parties du Yémen", a déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes, Jeffrey Feltman.
"Nous travaillons avec le gouvernement du Yémen et nos partenaires ailleurs dans la région pour repousser les ingérences iraniennes lorsqu'elles ont lieu", a-t-il dit.
Feltman a en outre affirmé qu'Al-Qaïda "tente de profiter du chaos politique et de l'incertitude" dans la région pour renforcer son rôle, mais ajouté que le réseau ne jouissait pas "d'un large appui populaire" dans les pays arabes.
Le responsable américain avait rencontré mardi le nouveau président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a jugé "essentielle" l'aide des Etats-Unis à son pays, qui vit une transition politique difficile sur fond de violences.
Feltman a indiqué s'être également entretenu avec des représentants de la société civile et des activistes du sud du pays, qui réclament l'autonomie.
"Il est très important que le dialogue national commence bientôt (...) ce sera l'étape la plus importante de la transition", a dit M. Feltman. Le dialogue national, dont la date n'a pas encore été fixée, doit déboucher sur l'élaboration d'une nouvelle Constitution et des élections générales dans deux ans.
L'armée est scindée en deux depuis le soulèvement populaires qui a abouti au départ du président Ali Abdallah Saleh, mais les proches de ce dernier continuent de contrôler plusieurs des principaux organes de sécurité.
Saleh, un des grands alliés des Etats-Unis, qui demeure président du Congrès Populaire Général (CPG, ancien parti au pouvoir) et ses proches sont en outre accusés par leurs adversaires de chercher à entraver la transition politique.