02-05-2024 10:01 AM Jerusalem Timing

Mali: le président déchu annonce qu’il n’est pas détenu, possible compromis

Mali: le président déchu annonce qu’il n’est pas détenu, possible compromis

7 organisations de défense des droits de l’Homme et mouvements de la société civile d’Afrique de l’Ouest ont réclamé des actions urgentes "pour prévenir l’effondrement de l’Etat".

Président malien, Amadou Touré"Je suis bien à Bamako, et Dieu merci ma famille et moi nous nous portons tous bien", a déclaré lors d'une courte conversation téléphonique avec un journaliste l'ex-chef de l'Etat, dont on ignorait le sort exact depuis le putsch.

Par contre à la question de savoir où il se trouve actuellement ATT a répondu: "est-ce bien la peine? Ce qu'il est important de savoir, c'est que je ne suis pas prisonnier".

Son sort alimentait depuis une semaine toutes les incertitudes: on ignorait sa localisation, et s'il était prisonnier des mutins ou restait sous protection de soldats loyalistes.

Le président malien Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars par un coup d'Etat militaire, a affirmé mercredi qu'il était actuellement "à Bamako" et "pas prisonnier", alors qu'un possible compromis est évoqué entre l'Afrique de l'Ouest et la junte sur une transition.

Mercredi, plusieurs milliers de personnes ont marché mercredi à Bamako pour soutenir
la junte, qui a annoncé mardi soir avoir adopté une nouvelle Constitution et promis qu'aucun de ses membres ne participerait aux prochaines élections présidentielle et législatives, à une date indéterminée.
Les pro-putschistes portaient pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire "A bas ATT", "A bas la France", ou encore "Vive la junte".


Et puis, ce jeudi, une délégation de chefs d'Etat ouest-africains conduite par l'Ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, doit aller jeudi à Bamako pour en discuter avec la junte afin d'assurer dans les plus brefs délais un retour à l'ordre constitutionnel.

Parallèlement, dans un communiqué publié à Dakar, sept organisations de défense des droits de l'Homme et mouvements de la société civile d'Afrique de l'Ouest ont réclamé des actions urgentes "pour prévenir l'effondrement de l'Etat" au Mali après le putsch, avertissant qu'une dégradation de la sécurité dans ce pays menace toute la région.