23-11-2024 07:20 AM Jerusalem Timing

Bahreïn: sit-in contre l’utilisation des gaz lacrymogènes par la police

Bahreïn: sit-in contre l’utilisation des gaz lacrymogènes par la police

Le 20 mars, le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait stigmatisé le Bahreïn pour son "usage disproportionné" de la force.

Des dizaines de bombes lacrymogènes usagées ont également été empilées devant les bureaux de l'ONU, et des représentants de l'opposition ont remis une lettre adressée à Ban Ki-Moon pour réclamer une intervention de sa part.

manifestants bahreinis

Des centaines de Bahreïnis ont observé un sit-in jeudi devant les bureaux des Nations unies à Manama pour réclamer une action par rapport à l'usage "excessif", par la police, des gaz lacrymogènes à l'encontre des manifestants.

Dans un communiqué, le Wefaq, principal mouvement de l'opposition  de Bahreïn, dit être à l'initiative du rassemblement.

La police affronte régulièrement des manifestants dans les rues des villages et font face à une répression sanglante de la part des forces du régime.

Les manifestants, des hommes et des femmes, portaient des masques blancs et des bombes lacrymogènes usagées du type de celles utilisées par la police pour disperser les manifestations, selon des photos fournies par l'opposition.

Des dizaines de bombes lacrymogènes usagées ont également été empilées devant les bureaux de l'ONU, et des représentants de l'opposition ont remis une lettre adressée à Ban Ki-Moon pour réclamer une intervention de sa part.

Les manifestants ont lancé des slogans réclamant de la communauté internationale qu'elle "prenne position contre ces crimes et ces dangereuses violations des autorités bahreïnies contre des (gens) non armés", indique le communiqué.

Le Wefaq avait affirmé samedi qu'une femme et un jeune homme étaient récemment décédés après avoir inhalé du gaz lacrymogène utilisé par les forces de l'ordre pour disperser des manifestations.

Et le 20 mars, le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU avait stigmatisé le Bahreïn pour son "usage disproportionné" de la force, estimant que l'utilisation de gaz lacrymogène par les forces de sécurité avait entraîné le décès de plus de trente personnes au cours de l'année passée.