Amnesty International estime qu’il s’agit de prisonniers politiques détenus seulement pour avoir exercé leur liberté d’expression et insulté le roi.

Amnesty International a appelé samedi la Jordanie à remettre en liberté six militants poursuivis pour insultes envers le roi Abdallah II, ajoutant qu'au moins trois d'entre eux avaient été frappés pendant leur interrogatoire.

Amnesty "appelle à la remise en liberté immédiate et sans conditions de six militants pro-réformes détenus pour +insultes+ envers le roi", a indiqué dans un communiqué l'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres.

"Amnesty International estime qu'il s'agit de prisonniers politiques détenus seulement pour avoir exercé leur liberté d'expression et qu'ils ont été sanctionnés pour leurs points de vue en faveur de réformes et leurs activités pacifiques", a-t-elle ajouté.

Les six hommes ont été arrêtés et inculpés par la justice militaire à la mi-mars après une manifestation dans la ville de Tafileh (sud).

L'opposition  a demandé aux autorités de libérer ces militants qui encourent une peine de trois ans de prison, et des manifestations de protestation contre leur détention ont eu lieu à Tafileh et à Amman.

"Selon les informations obtenues par Amnesty International, au moins trois d'entre eux ont été frappés par les forces de sécurité au cours des premiers interrogatoires", a indiqué l'organisation.

Des manifestations ont lieu ponctuellement en Jordanie depuis janvier 2011 pour réclamer des réformes politiques et économiques de fond, ainsi que des mesures contre la corruption.