02-05-2024 01:24 PM Jerusalem Timing

Mali: Le fiasco du coup d’Etat, la junte appelle à l’aide

Mali: Le fiasco du coup d’Etat, la junte appelle à l’aide

Les rebelles contrôlent désormais la quasi-totalité du nord-est malien, considéré comme le berceau des Touareg.

 La junte militaire qui se proclamait être la seule à pouvoir mettre fin à la rébellion semble non seulement incapable de cantonnée les attaques mais fait aussi face à une recrudescence des violences.

Vendredi, les rebelles touaregs ont pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, poussant la junte militaire à se retirer.

La junte s'alarme et appel à un soutien "extérieur" pour endiguer cette avancée.
 

Après 48 heures de combats, le groupe armé islamiste Ansar Dine, appuyé par des éléments du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, et selon des témoins des éléments d'Aqmi, le groupe d'Al qaeda au Magreb islamique ont eu raison des militaires.

Le gouverneur de la région et six autres officiels locaux sont détenus "en sécurité" chez un chef traditionnel, selon un responsable local. Figurent parmi eux le commandant de zone de l'armée, le colonel des unités spéciales et le chef de la gendarmerie. Le camp de la Garde nationale (armée) a été pillé en partie et incendié. Aucun bilan des pertes n'était disponible en fin de journée.
 

Après Kidal, l'armée gouvernementale a annoncé dans la soirée avoir évacué deux nouvelles localités Ansogo et de Bourem (nord) pour se regrouper et "renforcer" ses positions à Gao", (à 350 kilomètres au sud-ouest) où se trouve son état-major régional.

Le nord du Mali subit depuis la mi-janvier une vaste offensive des rebelles touareg. Avec les localités d'Aguelhok, Tessalit, Tinzawaten et aujourd'hui Kidal, les rebelles contrôlent désormais la quasi-totalité du nord-est malien, considéré comme le berceau des Touareg. Gao et Tombouctou (nord-ouest) restent sous contrôle de l'armée.

 La junte au pouvoir depuis le coup d'Etat militaire qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (dit ATT) a invoqué l'échec du régime contre la rébellion pour justifier son putsch.

Acculée face aux rebelles, totalement isolé sur scène internationale, la junte semble dépassée par les évènements.