Les Frères musulmans, ont désigné samedi leur numéro deux, Khairat al-Chater, comme candidat à la première présidentielle du pays depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011..
Un haut responsable israélien a confié au New York Times que la candidature de Khairat al-Chater, délégué des Frères musulmans, à la présidentielle égyptienne, est un développement inquiétant.
''Il est clair que ce ne sont pas de bonnes nouvelles. Ce mouvement n'est pas un ami d'Israël. Ils ne veulent pas notre paix'', a-t-il affirmé au journal.
Et d'ajouter que la grande question est de savoir combien ils seront concrets du moment qu'ils seront au pouvoir.
''Pour l'instant on ne sait pas dans quelle direction le vent va tourner'', a-t-il ajouté.
En Egypte, les Frères musulmans, ont désigné samedi leur numéro deux, Khairat al-Chater, comme candidat à la première présidentielle du pays depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011.
"Le bloc parlementaire du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) va nommer Khairat al-Chater comme son candidat à la présidentielle" de mai, a annoncé sur sa page Facebook le PLJ, issu de la confrérie des Frères musulmans.
Le guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie, a confirmé la nomination de M. Chater lors d'une conférence de presse, et a lu un bref communiqué du candidat, qui n'était pas présent.
"Je ne peux qu'accepter la décision des Frères musulmans de me nommer comme leur candidat à l'élection présidentielle. Par conséquent, je vais démissionner de mon poste d'adjoint du guide", a-t-il écrit dans le communiqué.
Le PLJ, qui domine le Parlement, avait dit qu'il réfléchissait à la possibilité d'avoir un candidat après avoir affirmé pendant des mois qu'il privilégiait un soutien à un candidat de consensus.
Les Frères musulmans ont souligné que la nomination de M. Chater ne constituait pas un revirement, mais qu'elle était nécessaire. "La révolution et le processus démocratique sont réellement menacés", a déclaré le secrétaire
général de la confrérie, Mahmoud Hussein.
M. Chater, un professeur d'ingéniérie de 61 ans ayant fait fortune dans les affaires, a rejoint l'organisation islamiste en 1981, après des années de militantisme étudiant, avant de devenir membre de son conseil exécutif en 1995.
Le régime de semi-clandestinité imposé par le régime Moubarak aux Frères musulmans, alternativement tolérés ou réprimés, lui a valu plusieurs séjours en prison.
Son empire commercial est réputé la première source de financement de la confrérie, dont les revenus et les circuits financiers sont toutefois très mal connus.
M. Chater devrait affronter notamment le salafiste Hazem Abou Ismaïl, partisan d'un islam rigoriste, l'ex-secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa et l'ex-membre des Frères musulmans Abdel Moneim Aboul Foutouh.
Cela dit, les relations se sont tendues ces dernières semaines entre le conseil militaire au pouvoir et les Frères musulmans qui réclament avec de plus en plus d'insistance le départ du gouvernement nommé par les militaires.
Cette nomination risque d'accentuer les tensions.
M. Hussein a souligné que l'appel de la confrérie à limoger le gouvernement avait été ignoré, en évoquant par ailleurs des "menaces de dissoudre le Parlement".
Selon lui, "un ou plusieurs membres du régime déchu" envisagent de se présenter à la magistrature suprême, et cela est une preuve qu'il existe un projet de ramener au pouvoir l'ancien régime.
Le chef du PLJ, Mohammed Moursi, a aussi affirmé que la nomination d'un candidat "ne constituait pas un changement de principes". "L'Egypte a besoin d'un candidat parmi nous qui puisse assumer les responsabilités", a-t-il dit aux journalistes.
"L'Egypte a des problèmes qui n'ont toujours pas été résolus", a ajouté M. Moursi, en citant les pénuries de carburants et de gaz ainsi que l'insécurité. "Tout cela nous a poussés vers l'Exécutif".
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