"Nous refusons l’organisation d’une course qui rabaisse les sacrifices de nos enfants et ignore nos souffrances et nos blessures".
La police bahreïnie a tiré dimanche des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui protestaient dans deux villages contre la tenue d'un Grand Prix de Formule 1 dans le royaume.
Des dizaines de jeunes se sont rassemblés dans les villages d'Abou Saiba, à l'ouest de Manama, et de Tubli, au sud de la capitale, a indiqué sur sa page Facebook "la Coalition des jeunes pour la révolution du 14 février".
La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser et a arrêté certains d'entre eux, a-t-elle ajouté.
"Nous refusons l'organisation d'une course qui rabaisse les sacrifices de nos enfants et ignore nos souffrances et nos blessures", a affirmé un jeune vêtu d'un linceul blanc, qui lisait un texte devant des enfants brandissant des drapeaux bahreïnis, selon des vidéos mises en ligne sur internet.
"Ne ternissez pas la réputation de ce sport automobile respecté avec le sang de victimes bahreïnis", a-t-il ajouté.
Une campagne contre ce Grand Prix a aussi été lancée sur Twitter, avec des slogans comme "Arrêtez, mon sang coule".
Les militants bahreïnis ont intensifié leur campagne pour obtenir l'annulation du Grand prix de Formule 1, prévu du 20 au 22 avril sur le circuit de Sakhir, au sud-ouest de Manama.
Les autorités avaient renoncé l'année dernière à l'organiser en raison de la répression des manifestations dans le pays.
Le grand argentier de la Formule 1 Bernie Ecclestone a affirmé que les nouvelles protestations n'affecteraient pas la tenue de cette course cette année.
Les autorités du royaume, appuyé par les forces saoudiennes, avait étouffé mi-mars 2011 un mouvement de contestation réclamant des réformes constitutionnelles.