Entendu comme témoin lors d’un énième procès, il refuse de répondre aux juges et devant la presse il appelle à la poursuite de la résistance et à l’unité de la Palestine.

Emprisonné à vie, le dirigeant palestinien Marwan Barghouti poursuit contre vents et marées sa lutte contre l'entité sioniste et ce, malgré les restrictions très fortes des autorités et des sanctions quasi automatiques lorsqu'il ose s’exprimer.

Ne manquant pas une occasion de faire entendre sa voix, cette fois-ci, il s'exprimait mercredi à la presse lors d'une comparution en tant que témoin devant un tribunal israélien à Al qods occupée.

"J'appelle le grand peuple palestinien à l'unité, à la cohésion, à la création d'un gouvernement d'union nationale, et à poursuive la résistance populaire et pacifique pour mettre fin à l'occupation" israélienne.

Et pour avoir lancé cet appel, ce dirigeant charismatique emprisonné depuis déjà 10 ans dans les geôles israéliennes, a été de nouveau sanctionné, placé en isolement et interdit de cantine par les autorités pénitentiaires, a rapporté dimanche soir la radio publique de l'entité sioniste.

Entendu comme témoin à la suite d'une plainte américaine au civil visant la direction palestinienne, il a refusé de répondre, a indiqué son avocat Elias Sabbagh.

Marwan Barghouthi, l’un des principaux animateurs de la deuxième Intifada palestinienne (2000-2005), a été condamné à cinq peines de prison à vie par la soi-disant justice israélienne pour implication dans « des attaques meurtrières ».

Très populaire parmi les Palestiniens, Barghouthi qui était secrétaire général du Fatah en Cisjordanie, est souvent présenté comme un possible successeur du président palestinien Mahmoud Abbas.