23-11-2024 06:43 PM Jerusalem Timing

Grande Bretagne: Le Come-back de Georges Galloway

Grande Bretagne: Le Come-back de Georges Galloway

«C’est la victoire la plus sensationnelle de toutes les élections partielles dans le pays», a-t-il lancé, un «soulèvement» qui va déboucher sur le «printemps de Bradford».

 George Galloway, le trublion de la politique britannique qui s'était fait notamment remarquer par ses prises de position contre la guerre en Irak, a fait un retour surprise sur le devant de la scène en infligeant une défaite cuisante au Labour dans une législative partielle.

George Galloway

Galloway se présentait sous la bannière du «Respect Party», une formation d'extrême gauche qu'il a rejointe après son expulsion du parti travailliste en 2003, dans le district ouest de Bradford.

Contrairement aux prévisions des sondages, il a remporté jeudi soir 56% des voix face au candidat du Labour Imran Hussain, pourtant ultra-favori dans ce bastion du parti travailliste dont la direction a souvent été critiquée ces derniers mois. «C'est la victoire la plus sensationnelle de toutes les élections partielles dans le pays», a-t-il lancé, un «soulèvement» qui va déboucher sur le «printemps de Bradford».

Agé de 57 ans, Galloway avait été expulsé du parti travailliste après ses prises de position contre la participation britannique à l'invasion de l'Irak, qui lui ont valu des soutiens au sein de la communauté musulmane.

Il est aussi connu pour son soutien aux Palestiniens et d'avoir organisé en 2011 des convois de solidarité avec Gaza, privée de liberté et sous le blocus inhumain d'Israël, depuis juin 2007. Personnalité contestée, il s'était opposé aux sanctions économiques prises contre l'Irak et avait rencontré l'ancien dictateur Saddam Hussein alors qu'il était au ban de la communauté internationale. Soupçonné d'avoir reçu des paiements illicites dans le cadre du programme de l'Onu «pétrole contre nourriture» en Irak, il s'était fait connaître en 2005 en assurant lui-même sa défense devant le sénat américain.

Il s'était servi de cette plate-forme pour dénoncer la politique de Washington et Londres en Irak. «J'ai rencontré Saddam Hussein autant de fois que l'a fait l'ancien secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld», avait-il lancé. «La différence est que Donald Rumsfeld l'a rencontré pour lui vendre des armes et lui donner des cartes pour mieux cibler le tir de ces armes». «Tout ce que j'ai dit sur l'Irak s'est avéré vrai et tout ce que vous (les Etats-Unis) avez dit s'est avéré faux. 100.000 personnes l'ont payé de leur vie, dont 1600 soldats américains envoyés à la mort sur la base d'un tas de mensonges», avait-il affirmé.

Source: http://www.lexpressiondz.com