Il s’agit de la première mission diplomatique occidentale auprès de l’opposition libyenne sur le terrain dont l’existence a été révélée.
Une "équipe diplomatique britannique" venue à Benghazi (est de la Libye) afin d'y établir des contacts avec l'opposition, a quitté le pays, a annoncé dimanche le gouvernement de Londres avare de détails, alors que diverses sources sur place font état du fiasco de la mission.
"Une petite équipe diplomatique" est allée à Benghazi "pour établir des contacts avec l'opposition", mais "elle a rencontré des problèmes, qui ont maintenant été résolus de façon satisfaisante", a rapporté le ministre britannique des affaires étrangères, William Hague, dans un communiqué.
"Ils ont maintenant quitté la Libye", a-t-il ajouté, sans préciser la nature des difficultés rencontrées.
L'opposition libyenne a pour sa part confirmé des informations de la presse britannique selon lesquelles un groupe de huit personnes, composé d'un diplomate et de sept membres des forces spéciales britanniques S.A.S, avait été arrêté en Libye après son arrivée dans une zone aux mains de l’opposition.
Le diplomate et ses gardes du corps, qui possédaient tous un passeport britannique, ont atterri en hélicoptère à Soulouk, une petite ville située au sud-ouest de Benghazi, a affirmé Abdul Hafiz Ghoqa, un porte-parole du Conseil national libyen mis en place par les représentants de l'opposition libyenne.
"Nous les avons arrêtés parce qu'ils sont venus dans le pays de manière non officielle et sans aucun accord préalable", a-t-il expliqué, précisant qu'ils avaient été retenus plusieurs jours à Benghazi.
"Nous avons refusé de leur parler en raison de leur manière d'entrer dans le pays", a-t-il ajouté à la presse.
Toute la journée de dimanche, Londres, visiblement embarrassé, a refusé de confirmer ou démentir l'arrestation d'un diplomate et de militaires britanniques, se bornant à dire être en contact avec l'"équipe diplomatique" présente à Benghazi.
Il s'agit de la première mission diplomatique occidentale auprès de l'opposition libyenne sur le terrain dont l'existence a été révélée.
En dépit de l'échec de la première mission, Londres a affirmé dimanche soir avoir "l'intention, en consultation avec l'opposition, d'envoyer le moment venu une autre équipe", pour discuter avec l’opposition.
"Nous continuons à faire pression sur Kadhafi pour qu'il démissionne et nous travaillerons avec la communauté internationale pour soutenir les ambitions légitimes du peuple libyen", a dit le ministre des Affaires Etrangères, William Hague.