"Il est grand temps que la Jordanie réforme son code pénal et abolisse tous les articles criminalisant les manifestations pacifiques" (HRW).
Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi la Jordanie d'avoir recours à des méthodes "de plus en plus répressives" face aux manifestants réclamant des réformes.
Dans un communiqué Christoph Wilcke, un responsable de HRW fustige: "Ses forces de sécurité ont violemment dispersé des manifestations pacifiques puis (...) frappé et insulté des détenus".
Selon HRW, la "police a battu près de 30 manifestants dans un commissariat cette semaine, et deux d'entre eux se sont évanouis après avoir subi des mauvais traitements".
"Il est grand temps que la Jordanie réforme son code pénal et abolisse tous les articles criminalisant les manifestations pacifiques", estime HRW.
Samedi, environ 200 personnes de différents mouvements de la jeunesse s'étaient rassemblées devant le bureau du Premier ministre à Amman pour réclamer la libération de six militants emprisonnés depuis la mi-mars pour insultes envers le roi Abdallah II.
Elles ont été dispersées par la police, après avoir refusé de cesser de scander des slogans hostiles au régime.
Le département de la sécurité publique a indiqué dimanche que 28 personnes ayant pris part à cette manifestation avaient été arrêtées et que 15 d'entre elles avaient ensuite été relâchées.
Les treize restant en détention ont été inculpées dimanche par un procureur militaire pour avoir insulté le roi, provoqué des troubles et incité la population à la rébellion, selon une source judiciaire.