Faire peur et dramatiser semble être la dernière arme de Sarkozy pour se faire élire.
Le président-candidat Nicolas Sarkozy a demandé jeudi aux électeurs français de lui faire de nouveau confiance pour les cinq prochaines années, s'ils veulent éviter les terribles crises de la dette que subissent l'Espagne et la Grèce.
A seulement 17 jours de l'élection présidentielle en France (22 avril et 6 mai), il présentait enfin son programme complet et chiffré, entamant la dernière ligne droite d'une campagne marquée jusqu'ici par un discours très inquiétant sur la sécurité et l'immigration.
"Après sept ans de gouvernement socialiste regardez la situation de l'Espagne: l'incapacité à être au rendez-vous des engagements pris, la crise de confiance dans laquelle ce grand pays, l'Espagne, est aujourd'hui emporté", a-t-il déclaré, pour justifier la poursuite des politiques économique et financière très rigoureuses qu'il propose.
Il a entre autre affirmé la "nécessité de baisser les retraites et de diminuer les salaires".
Nicolas Sarkozy va publier à plusieurs millions d'exemplaires une liste de ses principales propositions ainsi qu'une "lettre au peuple français" de 34 pages, a-t-il dit.
François Hollande, de son côté, avait présenté fin janvier ses 60 engagements pour la France. Il a estimé jeudi que Nicolas Sarkozy, avec son programme, offrait "l'austérité comme seule perspective". "C'est la prolongation des erreurs et des échecs (...) C'est son bilan en pire", a-t-il affirmé.
Après avoir largement profité de l'onde de choc de l'affaire Merah, Nicolas Sarkozy qui démontrait ainsi la « nécessité » de mettre fin à l'islamisme et instauré un régime « sécuritaire », il réoriente maintenant sa campagne sur le terrain économique.