Décidément, les égyptiens qui ont donné leur sang pour évincer l’ex président Hosni Moubarak ne sont pas au bout de leur peines avec des rebondissements à n’en plus finir.
Nouveau coup de théâtre en Egypte! L'annonce surprise de la candidature à la présidence égyptienne d'un pilier de l'ère Moubarak, l'ancien vice-président et chef du Renseignement Omar Souleimane.
La réaction fut immédiate; des centaines d'internautes égyptiens ont aussitôt exprimé sur Twitter leur stupeur --et pour beaucoup leur consternation-- de voir un proche de l'ancien président revenir sur le devant de la scène politique après la "révolution" sanglante de janvier-février 2011.
Souleimane a précisé qu'il devait encore obtenir les parrainages nécessaires à la validation de sa candidature, en promettant un renouveau en "déployant tous les efforts possibles pour (...) pour réaliser le changement espéré, compléter les objectifs de la révolution et réaliser les espoirs du peuple égyptien".
Les candidats ont besoin de 30.000 signatures d'électeurs, ou du soutien de trente parlementaires, ou de celui d'un parti représenté au Parlement.
Souleimane n'est pas le seul candidat à venir de l'ancien régime. Le dernier chef de gouvernement de Moubarak, Ahmad Chafiq, se présente également, tout comme l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, ancien ministre des Affaires étrangères du président déchu.
Mais sa candidature est ainsi le dernier rebondissement en date d'une campagne émaillée de coups de théâtre.
Les Frères musulmans, première force politique du pays, avaient déjà bouleversé la donne politique le 31 mars en annonçant qu'ils présentaient un candidat à la présidence alors qu'ils s'étaient engagés à ne pas le faire.
Ces derniers jours, c'est la nouvelle que le candidat salafiste Hazem Abou Ismaïl pourrait être écarté en raison de la nationalité américaine de sa mère qui est venue agiter la campagne.