Al-Wefaq a prévenu "les dirigeants des puissances mondiales" avaient "la responsabilité d’intervenir pour sauver sa vie qui est en danger".
Cela fait maintenant près de deux mois qu'Abdel Hadi al-Khawaja, détenu pour avoir osé décrier l'oppression du régime bahreini a cessé de s'alimenter.
Mardi, l'organisation Front Line Defenders, basée à Dublin et dont Khawaja est membre, a assuré qu'il avait perdu 25% de sa masse corporelle et que sa vie était en danger.
En solidarité, ils ont été des centaines à manifester vendredi à Bahreïn pour réclamer sa libération.
Deux manifestations massives ont eu lieu, l'une dans un quartier de Manama et l'autre dans le village d'Aali.
Dans un communiqué, le parti Al-Wefaq, principale force de l'opposition, a prévenu "les dirigeants des puissances mondiales" que le militant était "entré dans une phase dangereuse" et que le monde avait "la responsabilité d'intervenir pour sauver sa vie qui est en danger".
Et Jeudi soir, Zaiban al-Khawaja, la fille du militant, a été arrêtée alors qu'elle manifestait devant l'hôpital du ministère de l'Intérieur, où son père est soigné, et elle a décidé à son tour de cesser de s'alimenter, a précisé le Wefaq.
Abdel Hadi, condamné à la réclusion à perpétuité dans le sillage des manifestations, a entamé une grève de la faim dans la nuit du 8 au 9 février, date de son arrestation.
Un an après l'écrasement d'un soulèvement lancé dans le sillage du Printemps arabe, le peuple bahreini réclame toujours la mise en oeuvre de réformes politiques à Bahreïn.