Poursuite des attaques aux bombes à gaz sur les maisons des civils

Le Danemark a demandé à Bahreïn d'autoriser le transfert vers ce pays européen d'un militant détenu et en grève de la faim depuis près de deux mois, également titulaire de la nationalité danoise, a rapporté samedi l'agence de presse bahreïnie BNA.

Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn cheikh Khaled ben Ahmad al-Khalifa "a reçu une lettre écrite de la part du ministre danois des Affaires étrangères Villy Soevndal, demandant le transfert d'Abdel Hadi al-Khawaja vers le Danemark, puisqu'il est de nationalité danoise", a écrit la BNA.

"La lettre a été transmise au chef du Conseil de Justice suprême afin qu'il l'étudie et prenne une décision," a ajouté BNA.

  Aussitôt, le royaume de Bahreïn a refusé la requête danoise. "Les procédures pénales sur le transfert à l'étranger de condamnés ne s'appliquent pas au cas d'Abdel Hadi al-Khawaja", a indiqué, selon l'agence, le Haut conseil de justice.

 Khawaja, condamné à la réclusion à perpétuité dans le sillage des manifestations populaires contre la dynastie des Khalifa en février/mars 2011, a entamé une grève de la faim dans la nuit du 8 au 9 février.

Des manifestations de soutien ont eu lieu et le parti Al-Wefaq, principale force de l'opposition, a prévenu que le militant était "entré dans une phase dangereuse", estimant que le monde avait "la responsabilité d'intervenir pour sauver sa vie qui est en danger".
Mardi, l'organisation Front Line Defenders, basée à Dublin et dont Khawaja est membre, a assuré qu'il avait perdu 25% de sa masse corporelle et que sa vie était en danger.

Les autorités ont répondu mercredi que le militant avait perdu 10 kg mais qu'il continuait à prendre des boissons enrichies en minéraux et en glucose.

Les autorités bahreïnies lancent des bombes à gaz sur les maisons :

Un incendie a éclaté dans une maison à Sadad après que les forces sécuritaires eurent lancé une bombe à gaz par la fenêtre du salon. Heureusement, les membres de la famille sont parvenus à étouffer le feu avant qu’il ne ravage les autres chambres.

Les forces du régime, soutenues par les forces de l’occupation saoudiennes, réprimaient à l’aide de bombes à gaz une manifestation pacifique dans la rue de ce village lorsque l’une de ces bombes a pénétré dans la maison en question.
Par ailleurs, les forces bahreïnies ont lancé des bombes lacrymogènes sur les maisons de la région de Sar. Un handicapé et plusieurs femmes et enfants ont été asphyxiés.

Selon le propriétaire d’une des maisons attaquées, les bombes à gaz ont provoqué un empoisonnement de sang et une insuffisance rénale chez sa sœur. Celui-ci a revendiqué des indemnisations pour les dégâts matériels importants que sa maison a subis.

Les Bahreinis continuent de prier dans les mosquées détruites

 

Un grand nombre de citoyens bahreinis continuent de prier dans les mosquées détruites par les forces du régime à travers le pays. Des centaines de civils ont afflué à la mosquée de cheikh Amir Borboghi à Aali, de l’imam Sadek (S) à Salmabad, et d’Alawiyat à Zenj, alors que des dizaines de Bahreinis poursuivent la reconstruction de certaines de ces mosquées.

Le peuple bahreini réclame sans cesse des autorités du régime de reconstruire les mosquées qu’elles ont détruites, à la base des recommandations du rapport de la commission d’enquête livré aux autorités le 23 novembre 2011.
   

 

Source: AFP, Alalam