Un groupe de l’aqmi a revendiqué le kidnapping, 13 personnes sont toujours retenues en otages dans ce pays désormais coupé en deux.
Le président malien Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars, a démissionné dimanche, ouvrant la voie au départ des putschistes et à l'arrivée d'un président de transition qui aura pour premier défi de pacifier le Nord aux mains des rebelles touareg.
"J'ai décidé de vous remettre ma lettre de démission", a déclaré Amadou Toumani Touré (ATT), en boubou et chéchia blancs, l'air fatigué et amaigri, en rencontrant le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, en charge de la médiation ouest-africaine.
S'agissant de sa première apparition publique depuis le putsch et sur des images diffusées par des télévisions, il a assuré démissionner "sans pression du tout", "de bonne foi" et "surtout pour l'amour" de son pays.
Parallèlement, le quotidien El Watan rapporte que les sept diplomates algériens enlevés jeudi à Gao viennent d’être libérés par leurs ravisseurs, après quelques jours de captivité.
Dans la journée, le rapt avait été revendiqué par un mystérieux groupe, dissident d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi).
Dans un message, le « Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest » (Mujao) « déclarait officiellement sa responsabilité dans l’enlèvement du consul algérien et six (membres) de son équipe à Gao ».
Ce groupe a revendiqué l’attentat suicide contre la gendarmerie à Tamanrasset qui a fait plusieurs victimes et détient d’autres otages. Présenter comme des diplomates, les otages algériens, parmi lesquels le consul, le vice-consul, les chargés des transmissions, de l’état civil, de la sécurité, ainsi que le représentant de la communauté algérienne à Gao, semble, selon des informations obtenues par KalimaDZ, faire tous partie du DRS ( Département du renseignement et de la Sécurité).
Le consul, Boualem Sias, selon ces mêmes informations, serait un colonel du DRS, plus connu sous le pseudo de Rachid.