Espion pour l’entité sioniste, il ne sera reconnu israélien que 10 ans après son incarcération. L’ambassade israélienne à Washington l’avait refoulé juste avant son arrestation.
Le président israélien a vu sa missive bel et bien rejetée... L'amitié israélo-américaine, faut-il croire, a quand même des limites.
En effet, la Maison Blanche a rejeté lundi l'idée de libérer Jonathan Pollard malgré l'envoi d'une lettre en ce sens de Shimon Peres à son homologue Barack Obama réclamant la libération de cet
espion juif américain.
"Notre position n'a pas changé" dans cette affaire, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère d' Obama, Tommy Vietor.
Dimanche déjà, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait à nouveau demandé aux Etats-Unis de libérer l'espion juif américain. Vendredi, les médias israéliens avaient fait valoir l'état de santé de cet homme de 57 ans détenu en Caroline du Nord, qui se serait récemment dégradé.
Ancien analyste de la marine américaine, Jonathan Pollard a été condamné en 1987 à la prison à vie pour avoir fourni à « Israël » des milliers de documents classés "secret défense", entre mai 1984 et son arrestation en novembre 1985... après s'être fait refoulé de l'ambassade israélienne à Washington.
Ce n'est que 10 ans plus tard, en 1995 qu'il obtient la nationalité israélienne. En 1998, il est officiellement reconnu comme espion israélien l'entité sioniste.
Lors d'une précédente initiative de Netanyahu en faveur de Pollard, en janvier 2011, la Maison Blanche avait souligné que les crimes qu'il avait commis étaient d'une extrême gravité.