23-11-2024 02:29 AM Jerusalem Timing

Acheter le silence de Belhadj avec plus d’un million de livres sterling

Acheter le silence de Belhadj avec plus d’un million de livres sterling

Fin 2011, Abdelhakim Belhaj, le chef du Conseil militaire de Tripoli, a porté plainte contre le Royaume-Uni.

Abdel Hakim BelhadjLe quotidien britannique Daily mail a révélé mardi que les chefs de l'agence de renseignement britannique, le MI6 entendent payer le silence du chef du conseil militaire à Tripoli Abdel Hakim Belhadj. Ce dernier accuse le MI6 de l’avoir livré au régime de Kadhafi et d’être complice dans les tortures qu'il a subies.

Daily mail rapporte que le MI6 essaie par le versement de cet argent d’interdire à Belhadj de dévoiler les détails de sa livraison. Or, jusqu'à présent Belhadj semble insister à porter plainte contre le MI6.

Selon la même source, l’ancien gouvernement de Tony Blair avait remis Belhadj aux autorités libyennes, juste avant la conclusion d’une transaction avec Kadhafi.

 

Une lettre signée par un des officiers du MI6

Blair et KadhafiUne lettre signée par un des officiers du MI6, Mark Allen, avait été adressée au ministre libyen des renseignements, Moussa Koussa.  Dans cette lettre retrouvée dans le bureau de Koussa après la chute du régime, Allen  félicitait les autorités de l’arrivée saine du Belhadj.

Des documents des services de renseignements libyens découverts après la chute du régime de Kadhafi, assurent que Belhadj,  celui qui était alors leader du Groupe islamique combattant (GIC) libyen, a été capturé par des agents des services secrets occidentaux à Bangkok en 2004 et a été livré aux autorités libyennes qui le maintiendront en détention pendant sept ans dans la prison d’Abou Selim, l’une des prisons les plus cruelles de Tripoli.

Belhadj affirme avoir été interrogé par des membres des services secrets britanniques et sauvagement torturé.

Les anciens ministres du gouvernement de Tony Blair, notamment Jack Straw, ministre des Affaires étrangères de 2001 à 2006, seraient impliqués dans cette affaire, rapporte le quotidien britannique The Independent.

L'ancien Premier ministre britannique a prétendu qu'il ne savait rien de l'affaire, or, le chef du MI6 de l'époque, Sir Richard Dearlove, a insisté: "Ce fut une décision politique de coopérer avec la Libye [de Kadhafi] contre le terrorisme islamiste".