Preuve de plus que l’Égypte n’est pas encore sortie de la coupe de Washington, parrain de l’ennemi sioniste.
Constat désolant pour l’Égypte post Moubarak : les programmes des 23 candidats aux élections présidentielles évitent d’évoquer ni de près ni de loin la politique à adopter à l’encontre de l’entité sioniste.
Selon le député et analyste égyptien D. Refaat Sayed Ahmad qui s’est penché sur les raisons d’une absence qui ne peut qu’être suspecte, elle ne peut que relever d’une incompréhension de la nature des relations entre la tête du régime déchu et Israël, et surtout leurs interférences sur la situation interne égyptienne.
« Est induit en erreur celui qui croit que ces deux choses (affaires externes et internes) sont distinctes, et qui accorde la priorité aux affaires internes, écartant les affaires externes », déplore-t-il dans sa chronique publiée par le site arabe « Conscience arabe ». Sayed Ahmad rappelle à cet égard qu’aussi bien « Tel Aviv que Washington sont parfaitement conscients de cette immixtion et utilisent tous leurs outils politiques, d’intelligence, et économiques pour s’infiltrer en Égypte et la faire plier sous le poids de ce maudit choix qu’est Camp David ».
D’autant plus, poursuit Sayed Ahmad, depuis la chute de Moubarak, Israël n’a jamais cessé de s’ingérer dans les affaires internes égyptiennes. « La preuve en est que 7 réseaux d’espionnage travaillant à la solde d’Israël ont été dévoilés en 2011 seulement », soutient- il, soupçonnant Israéliens et Américains d’être derrière les zizanies qui ravagent son pays.
Selon Sayed Ahmad, les positions de ces candidats sont la preuve de leur « hypocrisie politique » et qu’ils se soucient plus d’envoyer des messages d’assurance aux Etats-Unis, qui n’a de préoccupation que pour Tel Aviv, que de préserver les intérêts nationaux du peuple égyptien et sa sécurité nationale.
Prévoyant des jours dangereux pour son pays, provenant surtout de l’entité sioniste et Washington, Sayed Ahmad exige d’informer le peuple égyptien sur la politique que les candidats prônent, pour qu’il puisse voter aussi en fonction d’elle.
D. Refaat Sayed Ahmad: Docteur égyptien en science politiques, chercheur et directeur général du Centre Jaffa pour les études et les recherches