Hollande s’engage aussi à retirer les troupes françaises d’Afghanistan
Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a indiqué mercredi soir qu'il n'y aurait pas d'adhésion de la Turquie à l'UE lors de son quinquennat, s'il était élu président, même s'il ne mettra pas son veto à la poursuite des négociations d'adhésion.
"Les conditions ne sont pas réunies, cela ne se fera pas dans le prochain quinquennat", a-t-il affirmé lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.
En revanche, François Hollande n'a pas dit, contrairement à Nicolas Sarkozy, être hostile par principe à l'adhésion à terme de la Turquie.
"Le principe de la négociation, il est posé. C'est Jacques Chirac qui l'a accepté (...) La négociation, elle est en cours", a-t-il souligné, en rappelant que la Constitution française prévoyait désormais un référendum pour toute nouvelle adhésion à l'UE.
Le processus de négociations entre Ankara et l'UE piétine, avec seulement 13 des 35 chapitres jalonnant la négociation ouverts depuis 2005.
De nombreux chapitres sont bloqués du fait du refus d'Ankara d'appliquer l'union douanière à la partie grecque de l'île divisée de Chypre, membre de l'UE depuis 2004, que la Turquie ne reconnaît pas.
L'Autriche, la France et l'Allemagne sont aussi réticentes à une pleine adhésion et soutiennent l'idée d'un partenariat.
Sur l’Afghanistan, le candidat socialiste a assuré que s'il était élu, son objectif d'achever le retrait des troupes françaises d'Afghanistan à la fin de l'année 2012 serait tenu, "sauf s'il y avait une impossibilité matérielle".
"A la suite d'une dernière tragédie, Nicolas Sarkozy a accéléré le retrait, c'était prévu en 2014, ça sera fin 2013 (...) Moi j'ai toujours dit que le désengagement devait se produire au lendemain de l'élection présidentielle pour avoir terminé à la fin de l'année 2012", a déclaré M. Hollande lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.
"Il n'y aura pas, là encore, de changement de ma position (...) il n'y aura pas de surprise, ce que j'ai dit je le ferai, je le dirai au sommet de l'Otan qui se réunira à la fin du mois de mai, c'est-à-dire tout de suite après l'élection présidentielle", a-t-il affirmé.
"Il faut toujours un objectif politique, nous ne dérogerons pas à cet objectif de fin 2012, sauf s'il y avait une impossibilité matérielle, qui n'est pas démontrée", a précisé le candidat socialiste.