La princesse Basma dénonce l’absence de lois fondamentales qui régissent la société saoudienne
La princesse saoudienne Basma, fille du roi défunt Saoud, a assuré que le régime saoudien actuel est corrompu et manque de transparence. « 50% de la population est pauvre, pourtant l’Arabie Saoudite est l’un des pays les plus riches au monde », a-t-elle dit dans une interview à la chaine de télévision britannique BBC.
Selon la fille de l’ancien président de ce pays du Golfe, il n’y a pas de lois civiles fondamentales qui régissent la société saoudienne. « Les cours saoudiennes se basent sur les interprétations personnelles des juges du Saint Coran », a-t-elle déploré, tout en assurant qu’elle n’appelle pas à la mise en place d’un régime occidental. « Il faut qu’il y ait des modifications au niveau des lois, de façon à convenir à nos besoins et à notre culture. Pour cette raison, notre Constitution doit être puisée du Saint Coran et des principes fixes qui ne changent pas selon les désirs personnelles des juges, comme c’est le cas actuellement ».
Et d’ajouter : « La Constitution doit protéger les droits fondamentaux des citoyens, à part leur race ou leur statut social. Tous les citoyens doivent être au même titre d’égalité devant la loi ».
Elle a cité entre autre les lois injustes à l’égard de la femme, qui lui interdisent de demander le divorce, ce qui est contraire aux principes du Coran.
Par ailleurs, « le ministère des affaires sociales est passif face à la violence exercée contre la femme, au moment où cette institution est chargée de protéger la femme ».
Et de l’accuser encore d’être derrière la pauvreté de la moitié de la population saoudienne, à cause de son système corrompu.
Concernant la pédagogie, la princesse Basma a dénoncé le système saoudien qui ne donne de l’importance qu’à l’instruction religieuse, selon le principe courant dans le pays : « l’apprentissage d’autres sciences ne mène pas au paradis », « alors que la première époque de l’Islam fut une grande époque d’invention et de créativité dans les domaines scientifiques, et littéraires divers », a-t-elle rappelé.
Source : alalam