Cette déclaration qui survient sur fond de tension grandissante rendrait ainsi caduque la décision en Novembre 2011 de la Haute cour administrative du Caire qui avait jugé légales les candidatures d’anciens cadres de Moubarak.
Le Parlement égyptien a approuvé jeudi un amendement à une loi visant à interdire aux piliers du régime de l'ancien président Hosni Moubarak d'être candidats pour des élections à des postes à hautes responsabilités et ainsi d'exercer des droits politiques pendant 10 ans.
Le texte diffusé à la télévision, qui doit encore être approuvé par l'armée, au pouvoir depuis la chute de Moubarak, pourrait ainsi entraîner l'invalidation des candidatures à la présidentielle fin mai de l'ex-chef des services de renseignements du raïs déchu, Omar Souleimane, et de son ex-ministre des Affaires étrangères, Amr Moussa.
Le texte s'applique aussi aux cadres de l'ère Moubarak ayant servi durant les dix années qui ont précédé sa chute en février 2011.
Le texte rend ainsi caduque la décision en novembre 2011, de la Haute cour administrative du Caire qui avait jugé légales les candidatures d'anciens cadres du parti du président déchu Hosni Moubarak pour les législatives.
Cette annonce intervient alors que les Frères musulmans et des groupes salafistes ont appelé à une grande manifestation vendredi au Caire pour réclamer l'adoption de cette mesure et « protéger la révolution ».
Des groupes laïcs ont également appelé à une manifestation le 20 avril désireux eux aussi que les anciennes figures du régime de Moubarak n'aient pas le droit de se présenter à la présidentielle mais également pour dénoncer ce qu'ils estiment être une monopolisation de la vie politique par les islamistes depuis la révolte.