En 2011, les quelques dizaines de militants qui avaient réussi à arriver en Palestine occupée avaient été détenus avant d’être expulsés.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annulé les billets pour « Tel Aviv » de dizaines d'activistes pro-palestiniens devant participer dimanche à l'opération "Bienvenue en Palestine", a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.

"Plusieurs dizaines de passagers ayant acheté un billet d'avion pour se rendre à « Tel Aviv » le dimanche 15 avril ont été avisés jeudi par la compagnie aérienne Lufthansa que leur réservation était annulée +sur ordre d'Israël+", ont-ils indiqué dans un communiqué.

Cette opération consiste pour 1.500 militants, dont 500 à 600 Français, à se rendre à Bethléem, dans les Territoires palestiniens, pour inaugurer une école internationale. Ils doivent pour cela transiter par l'aéroport de « Tel
Aviv » et partiront dimanche de plusieurs aéroports européens, ainsi que du Canada et des Etats-Unis.

Les autorités d’occupation israéliennes ont annoncé qu'elles s'opposeraient à cette opération en bloquant leur passage, et cherchent à empêcher leur embarquement en fournissant aux compagnies aériennes des listes de passagers.

"Les autorités israéliennes ont écrit à plusieurs compagnies, dont Lufthansa, pour leurs demander de ne pas transporter des passagers vers Israël. Par conséquent, Lufthansa est obligée de suivre cette directive", a rapporté un porte-parole de la
compagnie.

Les organisateurs préviennent, dans leur communiqué, que les passagers "se présenteront, comme prévu, dans leurs aéroports d'embarquement, ce week-end, pour rappeler que la Cisjordanie, pas plus que le reste de la Palestine, n'appartient pas à Israël, et pour exiger le respect du droit international".

Lors de la première opération "Bienvenue en Palestine" en 2010, une centaine de militants, selon les organisateurs, avaient réussi à gagner les territoires occupés.

Mais l'été dernier, l’entité sioniste avait pris des mesures drastiques pour empêcher l'opération et avait réussi à dissuader les compagnies aériennes d'embarquer les militants au départ. Les quelques dizaines de militants qui avaient réussi à arriver en Palestine occupée avaient été détenus avant d'être expulsés.