24-11-2024 07:01 PM Jerusalem Timing

Amnesty réclame la libération d’un détenu saoudien en grève de la faim

Amnesty réclame la libération d’un détenu saoudien en grève de la faim

Depuis maintenant une semaine, ce militant dont la visite d’avocats lui est refusée, refuse également de boire de l’eau.

Amnesty International a appelé vendredi les autorités saoudiennes à libérer le militant des droits de l'Homme Mohammed al-Bajady, en grève de la faim depuis plus d'un mois pour protester contre sa détention "injuste".

gréviste de la faim saoudien

"Mohamed Saleh al-Bajady est un prisonnier de conscience (...). Toutes les charges retenues contre lui doivent être retirées et il devrait être libéré immédiatement", écrit Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans un communiqué.

"Sa grève de la faim rend sa libération une urgence, son état de santé se détériorant chaque jour qu'il refuse de manger et de boire", ajoute l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres.

Bajady est en grève de la faim depuis le 11 mars et refuse de boire de l'eau depuis le 7 avril comme il refuse de recevoir la visite ou des appels téléphoniques de sa famille, selon Amnesty.

Il est incarcéré depuis le 21 mars 2011 pour avoir dénoncé "la mort sous la torture" d'un Yéménite dans une prison de Qassim (nord) et pour avoir "soutenu des familles de prisonniers politiques", selon l'ONG Saudi Civil and Political Rights Association, dont il est co-fondateur.

Mardi, cette ONG s'était alarmée de la détérioration de son état de santé.

"Il s'est évanoui à quatre reprises, ce qui l'expose à un danger de mort", avait-elle dit en exigeant sa libération ou un "procès public".
Le même jour, le ministère saoudien de l'Intérieur avait nié que le militant était en grève de la faim. "Il prend régulièrement ses repas, qu'il partage avec d'autres détenus, et il se porte bien".

Des avocats de la défense ont demandé en vain l'autorisation de rendre visite à leur client, selon Amnesty.