La Cour Suprême des Pays-Bas vient de donné gain de cause à l’ONU concernant l’abandon de cette enclave aux mains de Mladic, laissant ainsi se faire le plus grand massacre dans l’UE depuis la seconde guerre mondiale.
Chapeau: La Cour Suprême des Pays-Bas vient de donné gain de cause à l'ONU concernant l'abandon de cette enclave aux mains de Mladic, laissant ainsi se faire le plus grand massacre dans l'UE depuis la seconde guerre mondiale.
Il y près de 20ans, alors que la guerre battait son plein dans cette enclave de Bosnie et où les forces serbes de Ratko Mladic proclamaient la victoire, les casques bleus néerlandais décidaient de se retirer.
Dans les jours suivant leur départ, les hommes et les garçons musulmans qui se sont rendus ou ont été arrêtés par les Serbes bosniaques, et ont tous été exécutés, dans ce qui représente le plus grand massacre sur le sol européen depuis la Deuxième Guerre mondiale
Aujourd'hui les « Mères de Srebrenica » sont de nouveaux dans la douleur.
Elles avaient déposé en juin 2007 une plainte contre l'ONU et l'Etat néerlandais pour leur rôle respectif dans le massacre de juillet 1995 à Srebrenica.
Vendredi, la Cour suprême des Pays-Bas a débouté les proches de victimes du massacre de leur
plainte visant à obtenir devant la justice néerlandaise des indemnisations de la part de l'ONU.
Le groupe des Mères de Srebrenica, qui dit représenter des milliers de proches des quelque 8.000 hommes et garçons musulmans assassinés dans cette enclave de Bosnie en 1995 et d'autres victimes tués pendant la guerre de 1992-95, s'était adressé à la Cour suprême pour tenter d'obtenir gain de cause.
Les Mères de Srebrenica voulaient que la Cour suprême des Pays-Bas juge que les Nations unies avaient fait preuve de "négligence dans la prévention d'un génocide, la plus grave violation des droits de l'homme", note la Cour dans sa déclaration.
Le groupe avait été débouté de sa plainte au Pays-Bas en première instance en 2008 puis en appel en 2010, avant que les avocats ne décident de s'adresser à la Cour suprême qui a jugé vendredi que l'immunité de l'ONU "est absolue".
Les Mères de Srebrenica voulaient que la Cour suprême des Pays-Bas juge que les Nations unies avaient fait preuve de "négligence dans la prévention d'un génocide, la plus grave violation des droits de l'homme", note la Cour dans sa déclaration.
Le groupe avait été débouté de sa plainte au Pays-Bas en première instance en 2008 puis en appel en 2010, avant que les avocats ne décident de s'adresser à la Cour suprême qui a jugé vendredi que l'immunité de l'ONU "est absolue".
"Les Nations unies ne peuvent pas être poursuivies devant une juridiction aux Pays-Bas", a fait valoir la Cour installée à La Haye dans une déclaration sur internet, en "faisant sien le point de vue que ce qui est en jeu, c'est l'immunité totale de l'ONU", une organisation "qui ne peut être poursuivie devant aucune juridiction nationale".
"Ceci est lié directement à son rôle de maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, et pour cette raison il est important que son immunité reste aussi forte que possible", souligne la Cour.
Elle ajoute cependant que la plainte visant l'Etat néerlandais "et ceux qui ont commis le génocide" pourra se poursuivre devant la justice néerlandaise.
Un des avocats du groupe de plaignants, a dores et déjà annoncé qu'ils allaient porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme.