Manifestation à l’aéroport de Roissy de voyageurs indésirables en "Israël", forte mobilisation à l’aéroport Ben Gourion.
La dirigeante du parti d'opposition israélien Meretz, Zehava Galon, a réagi à la décision de l'occupation d'entraver le débarquement de militants pro-palestiniens à l'aéroport de "Tel-Aviv" en affirmant que "les dirigeants israéliens ont perdu la tête, ils agissent comme si nous avions quelque chose à cacher". Selon Galon, "fermer les frontières en créant un nouveau rideau de fer ne changera pas la réalité de l'occupation israélienne qui dure depuis 45 ans".
Forte mobilisation à l'aéroport Ben Gorioun
Dans ce contexte, des centaines de policiers étaient déployés dimanche à l'aéroport Ben Gourion de « Tel-Aviv » pour empêcher des militants pro-palestiniens de débarquer en « Israël » puis de se rendre en Cisjordanie, a indiqué la police d’occupation. Selon la radio publique, 650 policiers, la plupart en civil, étaient mobilisés dimanche.
Les autorités aéroportuaires ont pour leur part reçu l'ordre de faire atterrir dans l'ancien aérogare de Ben Gourion les avions transportant des passagers soupçonnés d'être des militants pro-palestiniens qui auraient réussi à passer au travers des contrôles dans les aéroports de départ, selon la même source. Les militants repérés seront interpellés et expulsés, a ajouté la radio.
En juillet 2011, l’entité sioniste avait entravé une opération similaire, en empêchant des centaines de militants d'embarquer pour « Tel-Aviv » et en bloquant puis expulsant quelques dizaines d'autres à leur arrivée.
Le ministre des Transports Yaakov Katz a déclaré à la radio publique qu'"Israël" ne pouvait "pas se permettre de laisser entrer sur son territoire des -soi-disant- provocateurs". Il a dénoncé l'appartenance de certains militants à des "organisations pro-iraniennes".
Les indésirables protestent à Roissy
Plusieurs dizaines de militants pro-palestiniens ont manifesté dimanche à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle après s'être vu refuser leur enregistrement par des compagnies aériennes, leur nom figurant sur une liste de "personnes indésirables" dressée par l’entité sioniste.
Les manifestants, arrivés dès 05H00 du matin au terminal 1 de Roissy-CDG, souhaitaient embarquer, pour certains, à bord de vols Lufthansa et Swiss Air à destination de « Tel Aviv », afin de se rendre à Bethléem dans le cadre de l'opération "Bienvenue en Palestine". Ils ont été refoulés avant leur embarquement, conformément à une demande en ce sens faite par les autorités
d’occupation israéliennes.
"Aujourd'hui, le check-point est à Paris!", ont scandé les manifestants, encadrés par plusieurs dizaines de policiers anti-émeutes, avant de se diriger vers le comptoir de la compagnie Lufthansa pour demander une "attestation écrite officielle" leur expliquant les raisons de leur interdiction de vol.
"Notre mouvement est totalement pacifique. Mais malheureusement, on continue de nous considérer comme des fauteurs de trouble", a déploré Olivier Buchotte, l'un des organisateurs en France de "Bienvenue en Palestine", selon qui "plusieurs dizaines de personnes" ont essuyé un refus d'embarquement.
Les militants pro-palestiniens interdits d'embarquement avaient été avisés dès jeudi par les compagnies aériennes qu'ils ne pourraient s'envoler pour « Tel Aviv ». Mais ils ont décidé de venir malgré tout à l'aéroport de Roissy, pour "dénoncer cette décision".
L'opération "Bienvenue en Palestine", mise en place pour la troisième année consécutive, consiste pour 1.500 militants, dont 500 à 600 Français, à se rendre dans la ville palestinienne de Bethléem, pour inaugurer une école internationale.