Le chef du Parlement libanais a souligné l’importance que les Nations Unies donnent leur accord à la demande du Liban de délimiter ses frontières maritimes.
De retour à l’affaire de la délimitation des frontières maritimes et du forage du pétrole au Liban, le représentant du secrétaire général de l’ONU Michael Williams a appelé les autorités du pays à ne pas perdre du temps et à prendre des mesures concrètes pour entamer le forage maritime du pétrole et du gaz, comme l’a fait « Israël », avant même la délimitation des frontières avec le Liban.
A ce sujet, le chef du Parlement libanais Nabih Berri a souligné lors d’une réunion avec Williams et l’ambassadrice américaine Maura Conelli l’importance que les Nations Unies prennent l’initiative et donnent leur accord à la demande du Liban de l’aider à délimiter ses frontières maritimes et la zone économique, surtout que le Liban a déposé ce dossier au Conseil de sécurité à New York.
Lundi, une réunion tripartite a eu lieu à Naqoura (Sud Liban) au cours de laquelle le représentant libanais le lieutenant Abdel Rahmane Sheheytleh a proposé de délimiter les frontières maritimes avec la Palestine occupée pareillement à « la ligne bleue terrestre », et ce, à la base des documents historiques et des conventions internationales.
Celui-ci a également demandé du commandant des forces de la FINUL le général Alberto Assarta de transférer officiellement la demande libanaise aux Nations Unies de se charger de la démarcation d’une ligne de sécurité qui convient aux frontières maritimes. Une fois achevée, cette mesure permettra au Liban de mettre un terme aux violations israéliennes dans ses eaux territoriales.
Le représentant israélien, présent à la réunion, n’a pas exprimé son opposition à la demande libanaise, affirmant qu’il allait rapporter cette demande à ses responsables et qu’il cherchera une réponse pour la prochaine séance.
Le général Assarta a promis d’effectuer des contacts bilatéraux entre les deux côtés libanais et israélien pour l’élaboration du sujet, et de présenter une demande à cet effet aux Nations Unies. Il a toutefois indiqué que cette mission ne fait pas partie des missions de la FINUL présente au Sud Liban, comme stipulée par la résolution 1701.
Pratiquement, la société “Noble Energy”, partenaire principal dans le forage du gaz et du pétrole dans le champ « Tammar » et « Levitan » dans les eaux de la Palestine occupée, a signé un accord avec le gouvernement chypriote à la fin du mois dernier pour entamer le processus du forage en Méditerranée, entre Chypre et la côte libano-palestinienne.
Celle-ci a obtenu la concession du « bloc 12 » maritime, d’une superficie de 1250 miles carré, et d’une capacité de 10 trillions pieds cubes de gaz naturel. Noble Energy a estimé son programme pour l’année 2011 de 650 millions de dollars, précisant que la plus grande partie de cette somme servira à développer le champ « Tammar » qui entrera dans la phase de la production effective l’an prochain.