Plus de 4.700 Palestiniens sont détenus dans les geôles de l’occupation israélienne.
Plus 1.600 détenus palestiniens ont entamé mardi une grève de la faim dans les geoles de l’occupation israélienne. Les Palestiniens marquent chaque 17 avril la Journée des prisonniers palestiniens.
"Les célébrations de la Journée des prisonniers sont différentes cette année parce que les conditions des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont empiré", avait expliqué lundi le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë.
"Notre peuple continuera à lutter jusqu'à la libération de tous les prisonniers", a-t-il assuré.
Une première étape
Pour sa part, la porte-parole du Club des prisonniers palestiniens a déclaré qu'il ne s'agissait que d'une "première étape".
"Aujourd'hui marque la première étape et nous estimons que tous les prisonniers participerons (à la grève de la faim) d'ici la fin du mois", a précisé Amani Sarahne.
Huit femmes palestiniennes détenues ont indiqué qu'elles refuseraient de se nourrir en signe de solidarité avec les prisonniers de sécurité palestiniens.
De leur côté, les services pénitentiaires israéliennes ont indiqué que "dans le cadre de la Journée des prisonniers, 2.300 prisonniers de sécurité ont dit qu'ils refuseraient de se nourrir aujourd'hui et 1.200 autres ont annoncé qu'ils entamaient une grève de la faim".
Les forces d’occupation doivent libérer dans l'après-midi un responsable du Jihad islamique, Khader Adnane, qui a observé récemment une grève de la faim record de 66 jours, après avoir été maintenu en détention administrative, sans inculpation.
Son exemple a inspiré plusieurs autres détenus palestiniens, qui ont commencé des grèves de la faim ces dernières semaines.
Au total 4.699 Palestiniens sont détenus dans les geoles de l’occupation, dont 319 en détention administrative, indiquent les dernières statistiques du ministère palestinien des Prisonniers.
Un total de 534 ont été condamnés à la prison à perpétuité.
Dans le passé, six Palestiniens sont morts derrière les barreaux à la suite de complications liées à des grèves de la faim: Abdul Kader Abou al-Fahem (1970), Rasem Halaweh, Anis Dawleh, Ali al-Jaafari et Ishaq Maraha au début des années 1980, et Hussein Ibeidat en 1992, selon des sources officielles palestiniennes.