25-11-2024 05:29 PM Jerusalem Timing

Dix candidats définitivement exclus de la présidentielle égyptienne

Dix candidats définitivement exclus de la présidentielle égyptienne

A cinq semaines des élections, la tourmente provoquée par l’exclusion de près de la moitié des candidats se double d’incertitudes sur la rédaction de la future constitution.

 

La commission électorale égyptienne a définitivement exclu mardi dix des candidats à la présidentielle de mai, dont les trois principaux postulants, l'ancien vice-président Omar Souleimane et les islamistes Khairat al-Chater et Hazem Abou Ismaïl.

Ces disqualifications bouleversent le paysage politique à cinq semaines du premier tour les 23 et 24 mai.

"La commission a rejeté tous les appels présentés par les dix (candidats) écartés", sur 23 personnes ayant fait acte de candidature, a rapporté l'agence officielle Mena.
 
La commission avait annoncé samedi avoir écarté les dix hommes en raison d'irrégularités dans leurs dossiers de candidature. Ils avaient 48 heures pour contester cette décision.

Parmi les candidats restant en lice figurent l'ancien chef de la Ligue arabe Amr Moussa, l'ex-membre des Frères musulmans Abdelmoneim Aboul Foutouh et le dernier chef de gouvernement de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq.
 
Khairat al-Chater, un richissime homme d'affaires choisi par les Frères musulmans pour les représenter, a réagi en appelant les Egyptiens à se tenir prêts "à descendre pour protéger la révolution parce qu'elle s'expose à un grand danger" et à "lutter contre toute opération de fraude ou d'achat de voix qu'ils sont en train de préparer".

S'adressant à des centaines de ses partisans au Caire, il a aussi promis de rester "vigilant face à toute ruse" et juré de "faire tomber les restes du régime de Moubarak".

Al-Chater, incarcéré jusqu'en mars 2011, a été écarté en raison d'une loi stipulant que toute personne ayant été condamnée à de la prison doit attendre six ans à partir de la fin de sa peine ou de la date de sa grâce avant de pouvoir retrouver ses droits civiques.
  
Omar Souleimane, ancien chef des services secrets et brièvement vice-président de M. Moubarak dans les derniers jours de sa présidence, a été disqualifié parce qu'il n'a pas réussi à obtenir le nombre minimum de signatures d'électeurs dans l'un des 15 gouvernorats requis par la loi.
  
Le salafiste Hazem Abou Ismaïl ne peut quant à lui être candidat parce que sa mère a obtenu la nationalité américaine. La loi électorale stipule en effet que tout candidat à la magistrature suprême doit être uniquement égyptien, de même que ses parents et son épouse.
  
Parmi les candidats disqualifiés figure aussi Ayman Nour, qui s'était présenté face à Hosni Moubarak en 2005, pour les mêmes raisons qu'Al-Chater.
 
La tourmente provoquée par l'exclusion de près de la moitié des candidats se double d'incertitudes sur la rédaction de la future constitution.
  
La commission chargée de préparer la future loi fondamentale, formée par le Parlement dominé par les islamistes, vient d'être suspendue par décision de justice.