Nous ne savons pas qui sont ces femmes, elle peuvent être des espionnes, elles auraient pu rendre inutilisables les armes des agents, ou poser des micros, s’indigne la sénatrice Susan Collins.
Une vingtaine de femmes sont impliquées dans le scandale de prostitution impliquant des agents du Secret Service chargé de la sécurité du président des Etats-Unis en Colombie le week-end dernier, a indiqué mardi à la presse la sénatrice Susan Collins.
"Onze agents du Secret Service étaient impliqués. (...) Il y avait 20 ou 21 femmes qui sont allés dans cet hôtel (où se trouvaient les agents)", a précisé la plus haute représentante républicaine à la commission de la Sécurité intérieure du Sénat, qui a indiqué qu'elle tenait ces informations du directeur du service Mark Sullivan.
Selon Mme Collins, outre les 11 agents du Secret Service soupçonnés d'avoir fait venir des prostituées à leur hôtel, des Marines étaient aussi impliqués dans l'affaire.
Selon un responsable du Pentagone, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, au moins dix militaires seraient soupçonnés d'avoir fréquenté des prostituées dans les mêmes circonstances. Il s'agirait de cinq membres des Forces spéciales, de deux soldats de la Marine, de deux Marines et d'un membre de l'US Air Force. Le ministère de la Défense avait d'abord parlé de cinq soldats.
Et d'ajouter que si les informations étaient confirmées sur la conduite des agents, il s'agirait selon elle d'une "faille dans la sécurité, potentiellement extrêmement grave".
"Nous ne savons pas qui sont ces femmes, elle peuvent être des espionnes, elles peuvent être associées à des forces hostiles, elles auraient pu rendre inutilisables les armes des agents, ou poser des micros", a-t-elle ajouté.
Aucune audition n'est prévue pour le moment au Congrès pour tenter de faire la lumière sur les faits.
Malgré le scandale, Obama est serein.
Assailli de questions lors de son point de presse quotidien sur cette affaire qui a totalement éclipsé aux Etats-Unis le sommet des Amériques auquel Obama a participé le week-end dernier à Carthagène, son porte-parole, Jay Carner assure que « le président fait toujours confiance au directeur du Secret Service" Mark Sullivan.
"Le directeur Sullivan a agi rapidement vis-à-vis de l'incident et supervise une enquête à l'heure actuelle", a expliqué M. Carney, en refusant de se prononcer sur le fond.
"Comme le président, je ne vais pas me lancer dans des spéculations sur les conclusions d'une enquête, puisqu'elle est en cours", a-t-il ajouté.