24-11-2024 02:30 AM Jerusalem Timing

L’administration Obama interrogée sur un raid au Yémen ayant tué 21 enfants

L’administration Obama interrogée sur un raid au Yémen ayant tué 21 enfants

Selon un document de la diplomatie américaine, l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh avait déclaré: "Nous continuerons à faire comme si les bombes étaient tirées par nous, pas vous".

Raid US au YémenDeux organisations de défense des libertés individuelles américaines ont demandé mardi à l'administration Obama de dévoiler les circonstances d'un raid aérien qui a tué des dizaines de civils fin 2009 au Yémen alors qu'il visait des membres d'Al-Qaïda.
 

Les deux organisations, l'ACLU et le Centre pour les droits constitutionnels, ont indiqué avoir formulé une requête dans le cadre de la loi sur la Liberté d'information.

Elles demandent des explications sur le déroulement de l'attaque, son cadre juridique, ce qui n'aurait pas marché, et vise également à déterminer si des responsables américains étaient informés de la présence de civils, et ce qui a été fait pour indemniser les familles des victimes, selon le communiqué des deux organisations.
  

Quelque 41 personnes, dont 21 enfants et 14 femmes, ont été tuées dans l'attaque, affirment les deux organisations.
 

 Les informations sur des morts de civils lors d'opérations américaines au Yémen, au Pakistan et ailleurs "soulèvent de graves questions quant à l'éventualité que le gouvernement viole des lois locales et internationales en ne faisant pas la distinction entre civils et combattants, et en employant la force létale en dehors des champs de bataille", déclarent les organisations.
 

Interrogée au sujet de la requête, l'armée américaine s'est refusée à tout commentaire.
 

Fin 2010, des documents diffusés par le site WikiLeaks avait mis en lumière le rôle des Etats-Unis dans ce raid mené le 17 décembre.
 

Selon un document de la diplomatie américaine, l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh avait déclaré: "Nous continuerons à faire comme si les bombes étaient tirées par nous, pas vous", lors d'une rencontre avec le général David Petraeus, qui commandait alors les forces américaines au Proche-Orient.