Les manifestants appelaient également à des réformes institutionnelles, et notamment que le Premier ministre soit désigné par le Parlement et non plus par le roi.
Des centaines de personnes ont manifesté vendredi dans de nombreuses villes de Jordanie sous le mot d’ordre «Du pain et la liberté», pour réclamer des réformes et dénoncer la corruption qui empêche tout progrès politique et économique.
«La réforme est une nécessité. Pas de démocratie sans gouvernement élu», proclamait une banderole brandie par les manifestants réunis à l’appel de l’opposition, dont les principaux dirigeants étaient présents.
L’opposition jordanienne, qui manifeste régulièrement depuis janvier 2011, réclame en particulier que le Premier ministre soit désigné par le Parlement, et non pas par le roi comme c’est à présent le cas.
«Nous ne tolèrerons pas l’injustice. Nous allons continuer à nous battre pour consolider nos libertés», ont scandé les manifestants, fustigeant «la mentalité d’assiégé et la poigne sécuritaire» qui paralysent le pays.
Plusieurs hommes masqués ont tiré en l’air pour tenter de faire peur aux manifestants, mais en vain.
Dans le même temps, près de 200 jeunes ont manifesté dans le centre d’Amman. «Nous exigeons du pain, la liberté et la dignité», ont-ils scandé, tandis qu’une banderole proclamait : «Le peuple veut de vraies réformes, pas plus de corruption».