Pour Lieberman, la situation en Egypte plus grave que la menace iranienne.
L'Egypte a annulé son accord avec la compagnie égyptienne qui exporte le gaz vers l’entité, c’est ce qu’a annoncé dimanche le président de la holding gouvernementale Egas.
La holding Egas et l'Autorité générale égyptienne du pétrole ont "annulé jeudi leur contrat avec la compagnie égyptienne East Mediterranean Gas (EMG) qui exportait le gaz vers Israël car la compagnie n'a pas respecté les conditions stipulées par le contrat", a indiqué Mohamed Chouaïb, président d'Egas.
La fourniture de gaz égyptien à Israël, négociée sous le règne de Hosni Moubarak, chassé par la rue en février 2011, fait depuis des mois l'objet de vives critiques en Egypte. Outre le refus de toute sorte de normalisation avec Israël, les Egyptiens parlent notamment d’une vente de gaz à bas prix.
Le contrat de 2,5 milliards de dollars porte sur la vente annuelle pendant 15 ans de 1,7 md de m3 de gaz naturel à la compagnie électrique israélienne (CEI).
Le gazoduc, fournissant « Israël », a été attaqué pratiquement une fois par mois depuis le soulèvement qui a chassé le Président Moubarak, en dépit des nombreuses annonces des autorités sur de nouvelles mesures de sécurité.
Avant ces attaques, l’Egypte fournissait environ 40% du gaz naturel à l’entité sioniste. Le gaz égyptien est considéré comme la principale source d’énergie en Israël.
Lieberman tire la sonnette d’alarme
Dans ce contexte, le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, a envoyé un message urgent au Premier Ministre Benjamin Netanyahu dans lequel il se dit « particulièrement préoccupé au sujet des derniers développements le long de la frontière avec l’Egypte. Cette situation est plus grave que la menace iranienne », c’est ce qu’a rapporté le quotidien israélien Ma’ariv dans son édition du 22 avril.
Lieberman a demandé au Premier Ministre d’envoyer « trois ou quatre divisions » dans cette zone pour « se préparer aux changements politiques en Egypte ».
L’Egypte a renforcé sa présence armée dans le Sinaï, après une permission israélienne pour combattre le soi-disant « terrorisme » dans la péninsule du Sinaï. Mais Lieberman estime que l’Egypte est de nature à « enfreindre le traité de paix avec Israël » et pourrait envoyer plus de troupes dans le Sinaï, sans le consentement d’ « Israël ».