Chaque 80 minutes, un soldat américain met fin à ses jours.
Aux Etats-Unis, la guerre tue beaucoup plus chez soi qu’au front. Selon les données recueillies par l’ « Army Times » on en est même à 950 vétérans américains qui se suicident chaque mois : 18 par jour, un soldat se suicide toutes les 80 minutes.
Aux Etats-Unis, les soldats meurent 25 fois plus de leurs propres mains que sur le champ de bataille.
Ces chiffres extrêmes démontrent le manque de soins pour les soldats revenant de guerre.
D’autant plus si l’on considère qu’il y aura rapidement plus de 2 millions d’anciens combattants des guerres afghanes-irakiennes, dont plus de 30% affectés de troubles post-traumatiques et/ou traumas cérébraux, syndromes qui se manifestent par des décompensations émotionnelles, dépressions et épisodes de déséquilibre comme ceux qui amènent aux récents épisodes de violence, parmi lesquels le raptus homicide du sergent Bales en Afghanistan.
Chaque guerre expose militaires et civils à des horreurs qui marquent profondément et à jamais le psychisme de celui qui les vit : phénomène amplifié par la gestion « professionnelle et humaine» du conflits menés avec des armées de volontaires où les soldats sont souvent employés des années durant sur des engagements répétés au front, pour « faire leur travail » loin de la conscience publique.
Mondialisation.ca