Bagdad a fermement protesté contre les récentes déclarations d’Erdogan, concernant la situation politique en Irak.
Les autorités irakiennes ont convoqué l'ambassadeur de Turquie pour protester contre les propos du Premier ministre turc sur la situation intérieure en Irak, indiqué lundi sur son site en anglais le ministère des Affaires étrangères.
"Le vice-ministre des Affaires étrangères Labib Abbawi a convoqué dimanche au ministère M. Yunus Demerer pour lui faire part de la protestation énergique du gouvernement irakien après les récentes déclarations de M. Recep Tayyip Erdogan, concernant la situation politique en Irak, qui sont une ingérence inacceptables dans les affaires intérieures du pays", affirme le communiqué.
M. Abbawi a exprimé "l'espoir de voir le gouvernement turc cesser de donner ce genre de déclarations qui portent atteinte à la souveraineté de l'Irak et de s'en tenir à la diplomatie pour exprimer son point de vue sur la situation actuelle dans les deux pays et dans la région afin de maintenir des relations bilatérales fortes".
Jeudi, Erdogan avait accusé le chef du gouvernement irakien Nouri al-Maliki de monopoliser le pouvoir, et d'"égocentrisme" politique.
Le Premier ministre rakien avait répliqué le lendemain en accusant la Turquie, d'être en train de devenir un ennemi dans la région en cherchant à la dominer et à s'ingérer dans les affaires internes de ses voisins.
"Poursuivre sa politique intérieure et régionale va nuire aux intérêts de la Turquie et en faire pour tous un Etat hostile", avait-il dit dans un communiqué.
Poursuivant la polémique, M. Erdogan avait répondu samedi: "Si nous donnons trop la parole à M. Maliki, nous lui offrons l'occasion de faire un show, il n'y a pas besoin de l'encourager dans sa recherche de prestige", a déclaré à Istanbul M. Erdogan
Rappelons que la Turquie a récemment provoqué Bagdad en accueillant le vice-président irakien, Tarek Hachemi, accusé de diriger des escadrons de la mort en Irak. Hachemi refuse de se rendre à la justice irakienne.