Le soudan des « insectes » (en référence à la dénomination donnée par Béchir aux rebelles du sud) ne peut être négocié qu’avec des fusils.
« Pas de négociations avec ces gens, avec eux nous négocions avec des fusils et des balles! »
Le président soudanais Omar el-Béchir ne peut pas être plus claire auprès de la communauté internationale qui multiplie ses appels pressants en ce sens.
En célébrant à Heglig, la reprise de cette zone pétrolière d'Heglig sur son voisin soutenu par l'Occident, Omar el Bechir a ainsi opposé une fin de non recevoir pour tout ceux qui ont amené les pays à la scission en deux parties.
Après deux semaines de violents combats, la région de Heglig était jonchée de cadavres de soldats sud-soudanais et ses précieuses infrastructures pétrolières, qui représentaient la moitié de la production du Nord, étaient très endommagées, selon un journaliste qui a pu se rendre sur place.
Aucun civil n'était présent dans la zone, où des soldats soudanais patrouillaient.
Selon le commandant de l'armée soudanaise, le nombre de morts est de 1.200 pour les ex-rebelles sudistes désormais au pouvoir au Soudan du Sud depuis la sécession en juillet 2011. Il n'a en revanche pas donné de bilan pour ses propres troupes.
Côté installations pétrolières, un réservoir ainsi que huit générateurs ont été détruits par des incendies, tandis que du pétrole se répandait sur le sol du site géré par le consortium à majorité chinoise GNPOC, toujours selon le journaliste de l'AFP.
A ce sujet, un ingénieur soudanais de ce même groupe, a accusé les troupes sud-soudanaises d'avoir "détruit délibérément la principale centrale électrique alimentant les champs de pétrole et la centrale de traitement".
C'est dans ce contexte, que le président sud-soudanais Salva Kiir est reçu mardi à Pékin, très important client du pétrole dont le Soudan et le Soudan du Sud se déchirent le partage et l'exportation.