L’Iran accuse les Etats-Unis et la Grande Bretagne de semer des troubles dans la région du Golfe persique.

L’affaire des trois iles controversées entre la République Islamique d’Iran et les Emirats Arabes Unis de nouveau au-devant de la scène, avec l’annonce mardi du commandant des forces navales des Gardiens de la Révolution iranienne l’amiral Ali Fadawi du déploiement de brigades d’infanterie de Marine iranienne dans les trois îles.

« Nous ne permettrons à aucun ennemi de pénétrer dans ces iles ni dans la zone maritime iranienne et nous riposterons par la force à tout acte agressif », a-t-il menacé dans un entretien télévisé dont le contenu a été publié par la chaine de la télévision iranienne arabophone alAlam.

L’Amiral iranien a souligné que « cette nouvelle mesure vient du fait que ces îles se situent dans une région très cruciale pour défendre ou attaquer l'Iran». Rejetant les dernières déclarations des Emirats arabes unis et du Conseil de la coopération du Golfe selon lesquelles « les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont derrière de telles déclarations », il a affirmé que « ces trois iles font partie intégrante du sol iranien sacré », a-t-il insisté.

Et d’ajouter : « Toute déclaration sur l’appartenance de ces trois iles à une quelconque partie extérieure est une ingérence dans les affaires internes iraniennes et une violation de la souveraineté de notre pays. Les pays colonisateurs ont implanté l’idée de l’appartenance de ces iles aux Emirats pour pouvoir exploiter le conflit après leur retrait de la région ».

Interrogé sur le nouveau missile iranien baptisé « le Golfe persique », Fadawi a révélé que ce missile des forces navales iraniennes est complètement différent de tous les missiles qu’on a déjà vus. Il changera l’équilibre de force avec l’ennemi », s’est-il félicité. 

L’ile « Abou Moussa », capitale de la nouvelle province touristique culturelle iranienne

Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères Ramin Mehmanparast a rappelé que son pays tenait depuis toujours au principe du bon voisinage. « Des pourparlers constructifs entre l'Iran et les Emirats Arabes Unis pourront assurer le développement de la coopération bilatérale et mettre fin au malentendu probable chez les dirigeants de ce pays en ce qui concerne l’accord de 1971 et les documents échangés sur les dispositions de cet accord au sujet des trois iles controversés », a-t-il indiqué. 

 
De son côté, le membre de la commission des conseils et de la politique interne à l'Assemblée consultative islamique iranienne a évoqué un projet de résolution pour la formation d’une province du tourisme culturel baptisée «le golfe Persique» préparé par certains députés.

Le député Wali Ismaïli a confirmé la présence d’un tel projet dans un entretien avec l'agence «Fars news » qui coïncide avec « la semaine du Golfe Persique», la semaine prochaine. Selon Ismaili, de nombreux députés signeront ce projet, ajoutant que la capitale de cette province sera l'île iranienne d'Abou Moussa.

Il a expliqué que les iles « la petite et la grande Tomb », le port Sirik, les iles de Kish et de Qeshm, le port Lanké et l’ile Lawan seront des districts dans cette province. Ce député iranien a fait savoir que la préparation de ce projet vise à «répondre à certaines allégations de la part des Emirats arabes unis. Notre objectif est d’éterniser le nom du « golfe Persique » afin de défendre l'unité du sol national iranien», a-t-il dit.

Selon lui, «suite à la proclamation de cette province, les avions survolant cette région devront prononcer le nom officiel de cette dernière ». Et d’annoncer la présentation de ce projet à la présidence de l'Assemblée consultative islamique dans les prochains jours.

Benjamin Netanyahu : Il faut prendre au sérieux les menaces iraniennes

Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réitéré qu’il faut prendre au sérieux les menaces iraniennes de rayer Israël de la carte, et de se préparer convenablement pour faire face à ces menaces. Dans une interview à la radio israélienne, Netanyahu a dit qu’il aurait été heureux si les sanctions contre l’Iran portaient leur fruit. Et d’expliquer s’être « mis d’accord avec le président américain de la nécessité d’empêcher l’acquisition par l’Iran d’armes nucléaires et de l’importance de la préservation de la capacité d’Israël à se défendre contre toute menace et à tout moment ».

Source : alAlam, Assafir, AFP.