Les déclarations prudentes de Gates à propos d’une éventuelle intervention militaire en Libye ne sont pas le signe de divergences au sein de l’administration américaine.
Les déclarations prudentes du secrétaire américain à la guerre Robert Gates à propos d'une éventuelle intervention militaire en Libye ne sont pas le signe de divergences au sein de l'administration américaine, a déclaré mercredi son porte-parole.
Après les appels de la Grande-Bretagne, de la France et de certains parlementaires américains en faveur de la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, Robert Gates est apparu sceptique sur une éventuelle intervention, mettant en garde contre toute "discussion en l'air" sur une action militaire mal conçue.
"Je ne pense pas qu'il y ait la distance que certains d'entre vous perçoivent entre sa position et celle d'autres membres de l'administration", a déclaré son portge-parole Geoff Morrell aux journalistes qui accompagnent Robert Gates dans un avion militaire.
"Mais il est important de rappeler sa position: il s'est engagé à fournir au président l'éventail complet des options militaires envisageables".
Gates "croit que son devoir est aussi de présenter les ramifications possibles de chaque option envisagée", a ajouté M. Morrell.
Aorès une visite de deux jours en Afghanistan, le secrétaire à la guerre a quitté mercredi Kaboul pour Stuttgart puis Bruxelles, où il participera à une réunion des ministres de la Défense de l'Otan consacrée à l'escalade de la situation en Libye.
Le porte-parole s'est refusé à indiquer ce que préconiserait Robert Gates au cours de la réunion.
"La question se déplace de plus en plus sur le terrain politique et dipolomatique. Il incombe aux dirigeants politiques et aux diplomates de discuter de ce que nous faisons à partir de maintenant", a-t-il dit.
La position du chef du Pentagone "n'a pas changé depuis qu'il vous en a parlé la semaine dernière", a-t-il ajouté.
Gates avait indiqué la semaine dernière qu'une zone d'exclusion aérienne ne serait pas une opération simple et nécessiterait de bombarder les radars et missiles anti-aériens.
Il avait aussi exprimé sa préoccupation concernant une nouvelle implication de l'armée américaine dans un conflit au Moyen-Orient.
La Maison Blanche a indiqué mardi que le président américain Barack Obama
et le Premier ministre britannique David Cameron s'étaient mis d'accord lors d'une conversation téléphonique pour "aller de l'avant dans la planification, y compris au sein de l'Otan, de toute la gamme de réactions possibles" à la situation en Libye.
Ces mesures comprennent notamment "la surveillance, l'aide humanitaire, l'application de l'embargo sur les armes et une zone d'exclusion aérienne", selon la Maison Blanche.