Ces déclarations ont choqué la plupart des Tunisiens, engagés contre toute forme de normalisation avec l’entité sioniste.
Tarek Dhiab, le ministre de la Jeunesse et des Sports a affirmé avec le sourire, que «nous aussi, s’il nous parvenait une aide d’Israël, nous l’accepterions, il n’y a pas de problèmes».
Des déclarations qui risquent de choquer la plupart des Tunisiens, engagés contre toute forme de normalisation avec l’entité sioniste.
Ces déclarations ont été recueillies par la station radio tunisienne Shems FM, qui a mis en ligne une vidéo montrant M. Dhiab prononçant ces phrases embarrassantes.
Pour rappel, le ministre avait publiquement déclaré, le vendredi 13 avril, lors d’un meeting à Bab Souika, que «l’opposition était prête à accepter des aides même d’Israël». Une déclaration qui a avait soulevé un tollé sans précédent. Et Tarek Dhiab n’a pas voulu s’excuser comme l’ont exigé des députés de l’Assemblée Constituante. Même s’il admet : «non l’opposition n’a pas de relation avec Israël». Le ministre a voulu réparer une bourde. En commettant une autre erreur retentissante au passage. Voici qu’il glisse de nouveau sur le même sujet.
Ainsi, selon les déclarations du ministre, le gouvernement tunisien dont la Révolution a permis l’intronisation, serait prêt à recevoir une aide israélienne. Certes, on peut imaginer que M. Dhiab ait voulu plaisanter. Ou même que ses mots ont dépassé sa pensée.
Mais peut-on vraiment se permettre d’ironiser sur un thème aussi grave quand on a la charge d’un portefeuille ministériel ? Et même si son opinion, ne reflète pas nécessairement la volonté politique des autorités, ne fait-il pas pour autant partie du gouvernement ?
Le ballon d’or africain de 1977, le feu follet de l’épopée de 1978, la gloire du football tunisien, n’en finit pas de trébucher. Et en l’occurrence, ses glissades ne sont pas dues à un quelconque tacle assumé par l’équipe adverse, et encore moins par l’opposition. Ce ne sont pas ses analyses footballistiques sur Al Jazeera qui lui auront appris à décrypter les dribbles politiques. Même si la chaîne de télévision qatarie sera devenue entretemps une véritable pépinière pour nos ministres.
Sur le terrain politique, qu’il ne connaît pas, pour n'y avoir jamais joué, Tarek Dhiab tombe tout seul, sans qu’aucun défenseur ne fasse mine de le tacler. Les chutes risquent d’être d’autant plus brutales, et les blessures fatales. Gare aux tirs croisés. A moins que le Premier Ministre, M. Hamadi Jebali ne se décide à l’épargner en nous évitant ce spectacle pas vraiment digne de l’Espérance portée par la Révolution. Mais l’ex-numéro 10 bombardé ministre aura-t-il un carton rouge pour autant ?
Moez E.K
mag14.com