Face à cette vague de protestation sans précédent, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, le président Mahmoud Abbas et la Ligue arabe vont soumettre la question devant l’ONU.
Le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui observe depuis près de deux semaines une grève de la faim, a été transféré vers une prison-hôpital près de Tel-Aviv, a indiqué dimanche un député palestinien.
Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP (gauche nationaliste), a commencé à refuser toute nourriture le 17 avril dans le cadre d'un mouvement de grève de la faim de prisonniers palestiniens suivi par au moins 1.350 Palestiniens détenus par l'entité sioniste.
Rappelant la responsabilité des israéliens sur ce qui pourrait arriver à Saadat, une des trois députés du FPLP a précisé qu'il a été transféré vers l'aile médicale de la prison de Ramleh et qu'aucune information sur son état de santé n'a été donnée.
Selon la version de l'occupation, le transfert n'est qu'une « mesure de précaution » pour « permettre un meilleur suivi vu son âge avancé ».
Ahmed Saadat, qui approche les 60 ans, purge une peine de 30 ans pour avoir dirigé la lutte armée contre l’occupation.
Saadat, un des principaux chefs du mouvement national palestinien en prison, avait déjà été hospitalisé en octobre après avoir observé une grève de la faim pendant 21 jours, selon son entourage.
Face à cette vague sans précédent de grève de la faim traduisant une situation des plus dramatiques dans le milieu judiciaire sioniste, le chef du mouvement palestinien du Hamas, Khaled Mechaal, a indiqué dimanche au Caire avoir convenu avec le président Mahmoud Abbas et la Ligue arabe de soumettre la question des prisonniers palestiniens à l'Assemblée générale des Nations unies.
Le ministre palestinien des Prisonniers, Issa Qaraqaë, a indiqué de son côté que des contacts étaient en cours entre l'Autorité palestinienne, l'entité sioniste, les pays arabes et l'Union européenne pour tenter de régler ce conflit sans précédent dans les prisons israéliennes.
Environ 1.200 détenus palestiniens ont entamé une grève de la faim illimitée le 17 avril pour protester contre leurs conditions de détention. Depuis, près de 150 autres détenus se sont joints au mouvement.
Selon l'ONG palestinienne de soutien aux prisonniers Addameer, quelque 3.500 prisonniers au total devraient suivre le mouvement de grève de la faim à compter de mardi prochain.
Parmi les cas les plus pressants, figurent deux détenus, Bilal Diab et Thaër Halahla, qui ont cessé de s'alimenter depuis plus de deux mois pour protester contre leur maintien en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation.