Et entre les pays d’Europe du sud, les plus touchés par la crise les disparités sont bien présentes.
Le taux de chômage a atteint en mars son plus haut niveau dans la zone euro depuis la création de l'Union monétaire, à 10,9% de la population active, et se rapproche des 11%, un seuil jamais atteint.
Selon des données publiées mercredi par l'office européen des statistiques Eurostat, 17,36 millions de personnes étaient au chômage en mars dans la zone euro, soit 169.000 de plus que le mois précédent.
Ce niveau, qui égale celui établi en avril 1997 mais n'a jamais été atteint depuis la création de la zone euro, est conforme aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Et compte tenu des enquêtes sur les intentions d'embauche, tout semble indiquer que le chômage va continuer de grimper dans les mois prochains et il ne devrait pas attendre longtemps avant de dépasser les 11%, indique Martin Van Vliet, économiste pour la banque ING, qui n'exclut pas un pic à 11,5%.
Les disparités sont importantes parmi les États membres.
Les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en mars en Autriche (4%), aux Pays-Bas (5,0%), au Luxembourg (5,2%) et en Allemagne (5,6%), tandis que l'Espagne reste de loin le mauvais élève de la zone euro. Madrid a vu son chômage grimper à 24,1% en mars, un record. En Grèce, le chômage s'est inscrit à 21,7% selon les dernières données disponibles pour ce pays, qui datent de janvier.
Les jeunes paient un lourd tribut puisqu'en mars, ils étaient 3,34 millions sans emploi dans la zone euro. Les taux les plus élevés de jeunes sans emploi sont en Grèce (51,2% en janvier 2012) et en Espagne (51,1%).
Source: Romandie