Et la révolution égyptienne reprend là où elle a été confisquée par le Conseil suprême des Forces armées..
Le calme régnait samedi matin dans le secteur du ministère de la Défense au Caire, où un couvre-feu nocturne a été imposé après des affrontements entre manifestants et militaires qui ont fait deux morts et près de 300 blessés, a constaté l'AFP.
Une grande artère menant au ministère était toujours barrée par des soldats et des véhicules blindés, après la levée du couvre-feu à 07H00 locales (05H00 GMT).
Le Conseil suprême des Forces armées (SCAF) au pouvoir en Egypte a imposé vendredi un couvre-feu sur la place Abbasiya et la zone autour du ministère de la Défense au Caire, a rapporté la télévision d'Etat.
Le SCAF prendra des mesures juridiques contre ceux qui sont responsables des affrontements et de la violence à Abbasiya.
Des milliers d'Egyptiens se sont rassemblés à la place Tahrir et à la place Abbasiya dans le centre du Caire, exigeant au conseil militaire de démissionner et d'organiser une élection présidentielle équitable, comme prévu.
Selon l'AFP , au moins deux personnes ont été tuées et près de 300 blessées au Caire dans des heurts entre manifestants hostiles au pouvoir militaire et soldats près du ministère de la Défense, faisant encore monter la tension à l'approche de la présidentielle prévue à la fin du mois.
Les manifestants ont échangé des jets de pierres avec les forces anti-émeutes de l'armée, qui ont aussi utilisé un canon à eau, des gaz lacrymogènes et chargé la foule à plusieurs reprises.
Un journaliste de l'AFP a vu plusieurs manifestants blessés évacués sur des motos ou à bord d'ambulances, et la télévision égyptienne a également montré des militaires blessés portés par d'autres soldats.
Les affrontements se sont transformés en courses-poursuites dans de nombreuses rues du quartier d'Abbassiya, à proximité du ministère, où des tirs nourris ont été entendus. Les services de sécurité ont assuré qu'il s'agissait
de tirs de semonce pour tenter de disperser la foule.
Des responsables de l'hôpital universitaire Al-Zahra ont déclaré avoir reçu les corps de deux personnes. Des médecins sur place ont dit que ces deux personnes avaient été tuées par des tirs.
Dans un communiqué publié par l'agence officielle Mena, le ministère a également fait état de 296 blessés, dont 131 ont dû être conduits à l'hôpital.
Le responsable d'un grand hôpital du quartier a fait état plus tôt de 130 blessés.