Le scrutin est marqué par une forte participation: 5 millions selon la presse iranienne
Le second tour des élections législatives iraniennes qui s'est tenu vendredi a confirmé la domination du Front uni des fidèles, opposé au président Mahmoud Ahmadinejad, soutenu quant à lui par le Front de la persistance de la révolution islamique.
Avant le scrutin, 65 des 290 sièges du Majlis, le Parlement iranien, restaient à pourvoir à l'issue du premier tour qui avait déjà vu, le 2 mars, une large victoire des différentes factions qui se partagent le pouvoir en Iran.
160 candidats étaient en lice pour ces 65 sièges, dont 50 pour les 25 sièges de Téhéran. Selon l’agence Mehr News, 5 millions d’électeurs iraniens ont participé à ce deuxième tour, dont 1.191.765 dans la capitale seulement. 4 femmes ont été élues dans ce second tour à Téhéran.
Quelques 274 journalistes étrangers et 850 journalistes iraniens ont assuré la couverture médiatique des élections législatives.
Les deux principales alliances en compétition, le "Front uni des fidèles" et le "Front de la persistance de la révolution islamique" (plutôt favorable au président), ont emporté 44 sièges au second tour, selon Fars.
Ces deux coalitions hétéroclites devraient dominer le futur Majlis, avec 65 sièges pour le Front uni, 25 pour le Front de la persistance et 61 pour des députés présentés simultanément par les deux groupes --une particularité de la politique iranienne.
Par ailleurs, 98 députés ont été élus comme "indépendants" face aux candidats présentés par ces deux coalitions.
Cinq députés représentent les minorités reconnues (chrétiens, juifs et zoroastriens), les quinze derniers se répartissant entre divers groupuscules conservateurs.
La quasi-totalité des nouveaux élus se réclament du Guide de la République islamique Ali Khamenei.
Le centre de gravité du futur Majlis dépendra largement des alliances que les "indépendants" passeront avec le Front uni ou le Front de la persistance, ainsi que du choix des élus présentés simultanément par les deux coalitions de siéger plutôt avec l'une ou l'autre, estiment les analystes, selon l’AFP.